Lorsque je parle tout au long de ce blog de différences entre hommes et femmes, je parle uniquement de différences inhérentes aux différences d'éducations qui conduisent hommes et femmes à avoir des réactions stéréotypées qui n'ont rien à voir avec leur genre. Ce sont justement ces supposées différences que je m'efforce ici de rendre caduques mettant en avant l'éducation plutôt que la prédisposition dans les comportements types.

lundi 10 octobre 2011

Dis Franck, c'est quoi cette bouteille de lait?

À l'occasion de diverses expérimentations scientifiques, quelque chose m'a sauté aux yeux (pas que...) alors que je me posais déjà un question depuis quelques années.
Où distincte-t-on la sensualité de la sexualité? Dans quel cas?

J'ai toujours considéré la sensualité (au sens d'agrément) comme quelque chose de purement "sensoriel" au sens de "agréable pour les sens". La bonne bouffe, l'ivresse alcoolique ou celle de certaines drogues, la brise légère sur la peau lors d'une matinée ensoleillée, le fait de se faire réveiller par un putain de bon massage, la baise dans certains cas (on verra tout à l'heure que ce dernier cas souffre d'une complexité qui est justement l'objet de cet article)...
La sexualité est selon moi quelque chose qui se rapporte au sexe. Quelque chose de sexuel de fait est quelque chose qui excite mon sexe. Physiquement. Là, les exemples sont plus complexes à trouver puisqu'il n'y en a pas à foison qui ne se serve pas de sensualité pour y parvenir. Mais disons que la masturbation, solitaire, pour l'hygiène peut-on dire, est souvent un des raccourcis les plus direct vers le plaisir sexuel qui, souvent, ne passe pas par la sensualité. Il y a bien entendu de nombreux autres cas où le côté sexuel entre en jeux, en fait tout les cas où l'organe sexuel est émoustillé, mais dans bon nombre de ces cas, on retrouvera souvent une part de sensualité ce qui me fait hésiter à les donner en exemples puisqu'il pourrait y avoir amalgame. Hm... lorsque je ne prends pas la peine de me déshabiller complètement, que j'éprouve le besoin de me passer des préliminaires et que j'introduis directement sans besoin de chercher la subtilité ma bite dans le vagin béant de ma partenaire (cette exemple est donc aussi valable dans son cas), cela fait aussi très clairement appelle au côté sexuel en majorité.

Pourquoi je me pose cette question de la distinction de la sensualité et de la sexualité? Parce que j'ai goûté au suçage de bite, et qu'à force d'en parler revenait en moi et chez les autres, à une époque, la question d'une éventuel bi-sexualité, chose que je ne ressentais pas viscéralement pour des raisons au départ inconnues.

Le raisonnement qui suit n'est pas un aboutissement figé de ma réflexion, il est la synthèse à laquelle je suis arrivé et qui selon moi tient le plus la route actuellement dans mon cas (et probablement, nous le verrons, dans le cas de d'autres). Bien sûr, à supposer que les bases rhétoriques sur lesquelles je me repose soient exactes (ce dont j'ai l'impression) (rassurant, n'est-ce pas).

Pour commencer, cela va sans dire, mais je précise tout de même, je n'ai aucun soucis ou préjugé quel qu'il soit sur quelque forme d'homosexualité ou bi-sexualité. Ayant vécu jusqu'à maintenant en hétérosexuel dans une famille parfaitement ouverte d'esprit à ce niveau, je n'ai ni d'appréhension concernant ces sexualités ni de séquelles m'intiment inconsciemment l'ordre de "ne pas dévoiler ma sexualité qui ne rentre pas dans les normes". En somme, comme j'ai jusqu'ici vécu en hétérosexuel, je n'ai pas été mis en difficulté par ma sexualité, ce qui me permet de ne pas appréhender négativement le fait de devenir éventuellement homosexuel ou bi. Ici le débat se rapporte réellement plus à un côté individuel hors mis tout aspect socioculturel.

Pourquoi hétéro que je suis à priori, après un suçage de bite en bonne et due forme, et prétendument ouvert d'esprit comme je le suis, je n'envisage pas d'être bi-sexuel (pour l'instant)?
La réponse, les tripes. Mon ventre.

Discutant de cela avec une amie gouine (cette phrase servant uniquement à asseoir ma crédibilité en vous informant que je ne suis pas homophobe puisque moi-même j'ai une excellente amie homosexuelle), elle m'a rétorqué "pour moi la question est simple: si tu as aimé tu es bi, si t'as pas aimé tu es hétéro".
Et si j'avais aimé mais... pas sexuellement?

Soyons clair.
J'ai aimé sucer une bite pour deux raisons. La première est très clairement sensuelle: le fait d'avoir une bite au repos dans sa bouche et de la sucer est quelque chose que j'ai trouvé très agréable. La sentir réagir à la succion est tout aussi agréable. La deuxième étant la position que j'occupais, entre les jambes de cette hommes (ce derniers point ne relevant pas de la sensualité j'en parlerais tout à l'heure...). Ce point fut autrement plus complexe à cerner et si j'en ai été capable je remercie un peu ma pote dont je vous ai parlé plus haut (oui, la gouine) pour son coup de main.

"T'as aimé sensuellement mais pas sexuellement?!" Qu'est-ce que ça veut dire espèce de débile-Franck?

Premièrement tu vas te calmer. Mon frère fait du kung fu et il te latte.
Deuxièmement, c'est exactement ça. Est-ce que je suis de fait bi (pas homo parce que de façon évidente j'aime encore le sexe avec les meufs) parce que j'ai sucé une bite et que je n'ai pas détesté (ce qui est vrai)?
Je trouve que non, parce que très clairement je n'aborde pas ma "sexualité" de ce côté là de la bite de la même façon que lorsque je suis avec une femme (d'ailleurs en réalité, est-ce que je pourrais aborder une sexualité de ce côté là de la bite?). Ma pote me fait assez justement remarquer qu'il faudrait peut-être me laisser le temps d'accepter ou de concevoir, si je me révélais bi, cette toute nouvelle sexualité (en gros je le suis peut-être sauf que comme c'est très nouveau c'est normal que sucer une bite soit encore "différent" en terme de plaisir que... faire un cunnilingus).
Hm... là dessus encore quelque chose me chiffonne. Le principe est sans doute vrai, toutefois, le plaisir que j'y ai trouvé me semble-t-il ne se rapporte en rien au côté primaire que peut avoir le plaisir du sexe pour moi. Pas de plaisir "primaire sexuel" à sucer une bite, donc pas de réelle bi-itude (ce terme me fait beaucoup rire alors tu me laisses) dans mon cas.
Et pourtant il y a bien eu un rapport sexuel de type homosexuel. Et j'ai "plutôt apprécié". Bon alors qu'est-ce que j'ai aimé? Les sensations. Comme un massage qui émoustillerait les récepteurs de ma peau sans pour autant me coller une trique d'enfer. Il m'est arrivé pendant l'acte sexuel, de sentir ma partenaire me faire des choses qui rendaient mon corps entièrement réceptif au touché, allant jusqu'à me faire débander, non pas à cause d'un plaisir sur-puissant, mais bien parce que ce plaisir ne prenait pas la même voie que le plaisir axé sur mon sexe. Comme la super-bonne cuisine, la superbe musique, tout ces plaisirs dont je ne peux pas me passer mais qui ne m'excitent pas sexuellement, ma peau répond à des stimuli qui parfois n'excitent pas du tout ma sexualité alors qu'ils sont malgré tout extrêmement agréable (le plaisir pendant le rapport sexuel étant alors de passer de l'un à l'autre, l'acte devenant un voyage aux perpétuels aller-retours entre les différents plaisirs que peut me donner mon corps). Bon, il s'avère toutefois honnêtement, là encore, preuve de la sexualisation de la sensualité, que quand une fille me fait un massage, ça me procurera en général un plaisir supérieur et nettement de nature sexuelle que si c'était un mec qui me massait.

Le fait concret d'avoir une bite dans sa bouche est pour moi quelque chose d'agréable, n'étant, moi, apparemment pas victime du poids socioculturel m'intimant l'ordre de trouver cela répugnant, hétéro que je suis (à priori), je suis forcé de l'admettre. C'est doux, et le décalottage du prépuce en bouche est là aussi très agréable. Une sorte de massage pour la langue.

En tenant un discours pareil, (sujet abordé également avec ma pote) est-ce que je suis bi ou est-ce que je ne fais qu'exprimer une très grande ouverture d'esprit?

J'ai personnellement l'impression, et sans avoir la prétention de me lancer des fleurs, qu'il s'agit plus d'ouverture d'esprit que de bi-itude (oui, je ris encore que voulez-vous). Les sensations que j'ai ressenties dans ma bouche sont plus de l'ordre du massage que de l'acte sexuel pour moi. Même s'il s'agit du sexe d'un homme, n'est-il pas possible grâce à une certaine ouverture d'esprit de se détacher de tout "a priori" au sujet du sexe pour n'en tirer que les sensations physiques "objectives"? Un peu comme un photographe pour qui souvent il n'y a plus de gens simplement "beaux" ou "laids" mais que des "modèles" des "corps" avec des reliefs, une lumière, des traits. D'ailleurs il est fréquent qu'un modèle nu n'excite pas son photographe puisque celui-ci est dans une tout autre disposition.
OBJECTIVISER LE CORPS. N'est-ce pas ce qui s'est passé ici?
Je crois que si... SAUF... au sujet du deuxième point que je vais aborder concernant cette expérience.

Le deuxième point qui m'a fait aimé cette expérience homosexuelle (puisqu'elle est telle) est le point qui m'a le plus fait hésiter sur la tournure que prenait ma sexualité.
Toujours avec l'impression de ne pas y avoir à proprement parlé trouvé mon compte sexuellement, j'ai aimé ma position intellectuelle dans le couple pendant l'acte. Je n'étais pas à genoux mais j'étais d'un certain côté excité. Pas... sexuellement, non. Mais excité.

J'ai eu très nettement l'impression que l'excitation venait de la position de la "femme" qui était entrain de faire ce que je fais, comme si je reproduisais un modèle qui a été profondément source de plaisir pour moi. N'es-ce pas la reproduction de cet acte (excitant à mes yeux d'homme voyant une femme me faire cela) qui a excité ce qui se rapprocherait le plus de "ma sexualité"?
Je ne sais pas très bien comment expliquer cela mais lorsque j'ai eu son sexe dans la bouche, j'ai eu la sensation très claire d'être dans un rapport de trio. Lui ( l'homme), moi (suçant une bite mais ne trouvant pas là de quoi se masturber), et la femme que je joue en quelque sorte (sans doute bercé par les exemples de ma sexualité) - femme dont le comportement me parle dans cette situation et chez qui je vais chercher la compréhension de la scène pour la trouver érotique d'un point de vu, en quelque sorte, d'hétérosexuel.
Il a plus été question d'un rapport hétérosexuel entre moi et moi, passant par un élément extérieur canalisateur, le mec d'en fasse.
Je m'excite tout seul quoi. Je suce une bite comme je trouverais excitant de le faire.

J'ai entendu plusieurs témoignages de femmes s'adonnant au cunnilingus mais admettant par ailleurs ne pas y trouver de plaisir sexuel identique au plaisir qu'elles auraient avec un homme. Ça devient un acte sexuel "cérébrale" excitant par "la situation" ou, comme elles me l'ont déjà dit parfois, excitant parce qu'elle trouvait l'occasion de se comporter comme l'homme. Cela me rappelle à ma propre situation décrite plus haut. Moi me comportant comme la femme et éprouvant un plaisir à cela (plaisir cérébral plus qu'autre chose).

Et au milieu de tout ça: la question sous-jacente de savoir si dans ce rapport complexe à l'autre j'ai été bi-sexuel ou bien un simple hétéro (qui ne craindrait simplement pas qu'un suçage de bite ne remette en cause son hétérosexualité; puisqu'il est bien également question ici du poids de la culture sociale que subissent les hommes au sujet de leur absolument-pas-homosexualité-même-s'ils-n'ont-rien-contre-les-homos-moi-même-j'ai-un-excellent-ami-homosexuel-je-te-l'ai-dit-taleur).

Peut-être que l'excitation dont je parle là, au sujet de la position curieuse que j'avais, position que j'associais spontanément à une position féminine, raison de l'excitation intellectuelle que je ressentais, est à mettre simplement sur le compte d'une excitation provoquée par une nouvelle place que j'ai découverts ici dans le rapport sexuel.
Une place donc que je trouve riche d'impressions et de sensations sensuellement et psychologiquement mais qui n'éveillerait pas en moi de désir à proprement parlé sexuel. Le plaisir de cette domination toute particulière du pénis sur le corps de l'autre. Des personnes faisant plus autorité que moi sur la question (des femmes ayant notamment essayer des gods à ceinture on exprimer leur surprise devant cette sensation de puissance que l'on possède grâce à cet objet qui pénètre le corps de l'autre femme - dans ce cas) on très clairement établit le rapport de domination qu'exerce la pénétration sur le corps pénétré.
J'ai eu l'occasion de ressentir concrètement et mieux que je n'ai jamais pu l'imaginer cette place de personne pénétrée par un élément qui s'enfouit en moi pour... aller chercher jusqu'à l'intérieur de mon corps le moyen de donner nous donner à tout deux du plaisir.
C'est un acte d'intrusion indéniable!
Et on ne peut s'empêcher de se sentir, comment dirais-je, encore plus mis à nu, ou fragile. Cette découverte (qui n'en ai pas vraiment une mais, comme je vous l'ai dit, je l'ai plus concrètement que jamais touché ici du doigt) a secoué très probablement en moi tant de chose, apportant de nouveaux concepts, qu'elle est peut-être en grande partie la raison de mon appréciation positive de cette expérience. Un peu comme quand on découvre la sodomie comme nouvel outil: on aime ou on aime pas (cette question se posant juste après test), peu importe, on est emballé par la découverte (je parle de ceux qui comme moi sont motivés par la nouveauté dans la pratique amoureuse... tant qu'elle est bien amenée, bien sûr).

J'ai trouvé très à postériori cette expérience de la pénétration très enrichissante pour toute autre raison. La répercussion de la pénétration sur le comportement social entre hommes et femmes. On m'a vaguement parlé d''une psychologue qui a écrit sur ce sujet (la pénétration et sa répercussion socioculturelle - ce n'est pas le titre) donc je ne développerais pas sur ce sujet puisque je le ferais médiocrement.

Voilà donc le fruit de ma réflexion sur mon expérience du suçage de bite, sur mon éventuelle bi-itude et sur l'homosexualité.
Je terminerais donc, sans certitude cependant, en disant que la seule distinction qui est selon moi entre les hétéros, les bi et les homosexuels est la capacité à trouver "primairement satisfaisant sexuellement" un rapport sexuel dans le type de sexualité qui leur convient.

Ma pote m'a d'ailleurs très justement suggéré de pousser l'expérience en me faisant sodomiser ou en me faisant sucer à mon tour par un homme et par une femme (expérience déjà tenté et dont la réponse a relativement corroboré mes propos précédents concernant la nuance entre sensualité et sexualité, puisqu'inexplicablement le plaisir sexuel était, ME SEMBLE-T-IL, plus ou moins là selon que la femme ou l'homme me suçait).

Donc je suis un hétéro, à priori, pas de complications dans mon cas. Juste que mon corps est habité par une meuf avec qui j'entreprends parfois des rapports sexuels.

Un schizophrène, voilà.

Finalement c'est simple.

mercredi 28 septembre 2011

Pourquoi les hommes sont en rûtes et les femmes attentistes? ça pourrait aussi bien être l'inverse.

Je me suis toujours demandé d'où pouvait venir ce précepte disant que les hommes pensent qu'avec leur bite. Ou que les hommes ont une bite à la place du cerveau. Pourquoi est-ce qu'une fille célibataire peut plus facilement se taper un mec dans un bar? Bref... pourquoi est-ce que les hommes semblent être toujours en chien, contrairement aux femmes?

Au début, je me suis dit que c'est parce que les hommes sont comme ça. Bah oui. La bite, le travail au bureau, j'aime les voitures, je ne tricote pas ET... j'aime le sexe. Contrairement aux femmes. C'est bien connu.
Et puis assez vite je me suis posé des questions.
Sur les voitures déjà, puisque voilà un sujet dont je n'ai systématiquement eu rien à foutre. Et puis... j'ai tricoté. Une fois. Ça a duré six mois.
L'écharpe qui est née de cette affinité contre nature a été difforme un peu (logique, on ne lutte pas contre les penchant génétiques, sous peine de créer des monstres) mais elle me tient encore chaud.
Tout ça pour dire que j'ai fini par comprendre que mon dieu!!! mais tout ces à priori sont faux!
Bien sûr. Tout est faux.

Si tout est faux, s'il n'y a pas de penchant naturels plus forts chez les hommes que chez les femmes pour le sexe, pourquoi, aujourd'hui encore quand mes copines célibataires hétéros vont dans un bar, elles ramassent pour ainsi dire autant de mecs qu'elles veulent?
Pourquoi les mecs que je rencontre ou que j'observe semblent inéluctablement ne penser qu'aux jolis seins de mademoiselle? Pourquoi est-ce que mes amis hommes hétéros semblent toujours en positions de "demandeurs" de rapports sexuels?

Les filles ne matent pas ma braguette aussi sûrement que les hommes bavent devant les seins-tout-à-fait-normaux de miss n'importe qui. Je n'ai pas autour de moi de femelles en rûtes qui transpirent le vice en me regardant. Pas non plus de mensonge honteux de leur part du genre "Ah... tu fais de la sculpture sur carton?! Raconte moi, ça me passionne...".

[Une petite précision me semble nécessaire, tout cet article n'est qu'un ramassis de généralité. Il y a des gens exceptionnels en tout point, naturellement. Des particularités en toute chose. Mais j'ai l'impression que la mouvance commune va encore dans le sens dont je vous parle ici. Et autre précision, les penchants sexuels, hétéros, homos, bi ou rien du tout ne changent rien à l'affaire. Le comportement masculin et féminin globale m'a motivé à écrire ceci. Rien à voir donc avec une quelconque orientation sexuelle.]

Pourquoi les hommes sont en rûtes et les femmes attentistes?

Analyse hautement révolutionnaire première:
les hommes ont ce vieux réflexe animal de compétition pour séduire la femelle à l'opulente poitrine. Et les femmes ont ce vieux réflexe de parade, attendant la queue de Mister T.
Hm... de moins en moins ce "réflexe" me convient en terme d'explication. Que ça soit une habitude comportementale, je veux bien. Mais de réflexe il n'est point.
Allons... si non, pourquoi des hommes si timides parfois? Des anomalies? Et pourquoi parfois des femmes si entreprenantes?

À chaque fois que je m'apprête à aborder une femme (ce n'est pas super fréquent) je ne sens en aucun cas en moi un besoin incompréhensible, viscéral, presque animal de perpétuer mon espèce.
Pas en moi de volonté de grogner si un mal dominant s'approche d'un peu trop près (ce manque de compétition m'ayant d'ailleurs valu des remontrances de la part de certaines femmes).
Non.
Au pire, les glandes parce que ce soir je voulais vraiment baiser et que bah là ça va donc pas être possible, ou encore la blase parce que je passais une super soirée avec une fille et que c'était vachement bien de parler avec toi mais salut et temps pis. Mais pas la sensation d'avoir quasiment tué mon espèce par manque de compétitivité.

Donc, selon moi, nous ne nous trouvons pas dans un cas flagrant de transmission génétiques des caractères psychologiques, ou atavismes. Et pourtant... il y a bien quelque chose.

Les femmes que je connais qui pourraient par certains aspects avoir un comportement proche de celui d'un homme ne se comportent toutefois pas comme eux.
Même si elles vont à la chasse ramasser un beau gibier à la gueule tellement sexy qu'elles en mouillent déjà leur pantalon (afin de respecter l'égalité des sexe, si vous voulez, j'habille le mec en jupe. M'en fous. Je suis déglingo), la plupart du temps, elles n'adopte pas un comportement aussi flagrant que celui d'un homme.
Non. Y a pas à dire. Quand un homme veut te baiser, c'est écrit sur son front et sur l'ombrelle du cocktail qu'il vient de t'offrir, mais quand une femme veut te baiser, c'est écris sur un coin tout au fond de sa tête ( et ce pour que sa meilleurs copine à l'autre bout du bar puisse clairement comprendre par la télépathie qu'il faut la laisser seule avec le mec - ça aussi d'ailleurs, comment vous faites?).

J'ai remarqué souvent que les femmes semblent blasées de deviner de façon aussi flagrante les envies du mâle. Les hommes souvent trainent entre eux, chacun plus connaisseur que l'autre, et prétendant à tour de rôle savoir mieux ce qui se trame dans la tête le fille là-bas. Résultat: ils y vont. Ils draguent et propose plus... et advienne que pourra.
On se rend souvent compte après ça qu'aucun des sus-mentionnés potes n'avait raison sur les intentions de la fille. Bon.

Je crois que cette différence de comportement est semblable au rire.
Il y a deux façons les plus basiques d'user du rire. Quand toi ou un autre dit quelque chose de drôle (partant du principe que tu trouves effectivement ça drôle), tu peux rire, ou ne pas rire.

Si tu ris tu vas désamorcer la blague. Et alors, à moins d'un fou rire, rien de servira d'enchainer dessus puisqu'en riant tu as comme mis un point à la ligne de ce trait d'humour. Changer de sujet, à la ligne.
Si tu ris, souvent, tu perds l'occasion de continuer à rire intérieurement de cette même blague.
Mais c'est bon de rire. Alors tout dépend de ce dont tu veux profiter à cet instant. Le langage du rire ou le langage plus cérébral du trait d'humour qui se développe là.
Souvent on ne peut pas faire les deux. Rire et garder la blague intacte de façon à la continuer pour le plaisir.

Ne pas rire, ça procure, lorsque c'est drôle, une sensation d'introspection du plaisir qui donne à ce moment un côté plus intense parfois... mais aussi plus fragile en terme de communication puisqu'il faut être certain que le fait de garder son faux sérieux ne fasse pas s'effondrer l'instant humour (comme ça a pu nous arriver à tous: à force de garder son sérieux, acteur que nous sommes, nous avons fini par tellement entrer dans notre personnage pince-sans-rire qu'on ne trouve réellement plus ça si drôle que ça à la fin...: on vient de perdre l'occasion d'exploser de rire et, de plus, on vient de laisser mourir la blague doucement. Zut.).
Parfois on aime profiter de l'humour en le refoulant de la sorte mais ça enlève souvent un brun la légèreté à cet instant, légèreté qu'un éclat de rire franc ramènerait aussi tôt.

Bien sûr, cette analyse n'est pas une règle immuable, j'ai toutefois pu dans une certaine mesure l'observer plusieurs fois. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'ai eu plusieurs comportements face à l'humour. Ne pas rire, et rire.
En bref, on rit quand on veut profiter de l'instant avec certitude, avec légèreté, mais au risque d'écourter le potentiel comique du trait d'esprit. Et on ne ris pas lorsqu'on veut exploiter au maximum ce potentiel comique, ce qui donne en même temps une sensation beaucoup plus subtile de plaisir, un peu teinté de la frustration de ne pas exploser de rire.

Le comportement des hommes et des femmes entre eux est similaire à cela.
Non pas que je sous-entend par-là que c'est une vaste blague qu'il vaut mieux prendre au ixième degré (encore que...), mais il s'agit juste pour moi d'une gestion différente de nos pulsions, de nos fantasme et du plaisir plus ou moins complexe qui s'en dégage sur l'instant. Tout ceci, mêlé à l'impératif du moment.
L'apprentissage de cette gestion des relations, avec la gestion de la frustration nous est probablement inculqué, lui, par notre culture sociale.

Je pars du principe qu'on est tous et toutes excité à la base devant l'enjeu érotique d'une situation.
Et j'ai vu bon nombre de cas de femmes qui se sentaient frustrées ou dans l'incertitude du moment en face d'un partenaire potentiel mais qui n'allaient tout de même pas plus vite que la musique (et de toute façon, l'homme souvent va finir par faire le premier pas direct se disent-elle peut-être).
Les hommes sont pareils. Frustrés, lorsque l'autre ne va pas assez vite dans le déroulement du plan de drague, et dans une incertitude désagréable, lorsqu'ils ne sont pas assez sûrs des intentions de l'autre.

La différence entre les hommes et les femmes, globalement, ce sont bien évidemment ces années de "garce", de "t'es vraiment qu'une salope", de "trainée" ou encore de regards plein de reproche visant des femmes qui ont eu le malheur de vivre d'un peu trop prêt leur désir.
Les hommes qui vont droit au but, les hommes chaud-lapins, les hommes qui reluquent, qui matent et qui ont envie de baiser sont des hommes plein de vie. Des hommes, des vrais (c'est pas comme les homosexuels et les femmes en pantalons).

On constate à bien des niveaux que le refoulement des désirs, frustrant par nature, permet à la fois bien souvent de rendre plus subtile un plaisir ET (si toutefois il ne rend pas toujours le plaisir plus subtile) permet au moins de rendre plus acceptable l'expression de ses désirs dans les rapports sociaux.
Les petits enfoirés de gosses qui se jettent sur les gâteaux apéro.
Les petites enfoirés de gosses qui se servent d'un truc trop bon égoïstement sans se soucier de savoir s'il en reste pour les autres.
Bref... les petits enfoirés de gosses qui prennent tout, tout ce qu'ils peuvent, tout de suite, pour satisfaire leur plaisir, sans se soucier de la façon dont ça peut être perçu dans leur entourage.

Je me suis souvent dit que le comportement de l'homme lambda face à la femme lambdette (féminin, tavu) est un peu similaire dans ce cas précis, d'une certaine façon.
Il se comporte ainsi parce qu'on ne lui a pas donné la fessé.
(Il se trouve d'ailleurs que l'homme va rendre plus subtile l'expression de son désir à mesure qu'il se sera rendu compte que son comportement de base est un frein au choppage de meufs).

Si ça peut parfois être excitant de voir dans les yeux d'un homme ou d'une femme le plan exacte des désirs qui se déroulent dans sa tête, ce n'est pas la méga classe de le voir systématiquement. Cet impact n'aura pas les même conséquences que le manque d'éducation de l'enfant puisque quand un gosse se comporte de façon mal dégrossi, il est mal éduqué, alors que quand un homme se comporte de la sorte avec une femme, c'est un mâle. Tout court.

Maintenant, mec, suppose que si tu regardais un peu trop intensément une femme celle-ci s'en trouverait gênée, elle se mettrait à te regarder comme un moins que rien. Suppose qu'elle se retourne vers ses copine et que l'une d'elle, qui ne te plaît pas du tout, s'approche vers toi supposant que pour toi une chatte est une chatte. Suppose que cette nana qui ne te plait pas s'approche de toi pour de toute évidence faire de toi son quatre heure. Toi tu regardes encore un peu la première que tu regardais tout à l'heure, mais elle, elle ne t'a renvoyé qu'un regard teinté de mépris avant de t'ignorer pour de bon. L'autre qui ne te plait pas s'approche et parle d'une façon bizarre, sans trop te regarder dans les yeux. Comme si elle parlait à ta bite.
Alors toi déjà tu vas lui dire que t'es pas intéressé, ce qui va semblé l'étonner un peu et puis curieusement, c'est un peu gênant même, tu vois qu'elle n'en a rien à foutre. Elle continue à te baratiner. Alors un moment donner tu vas lui dire que non mais c'est pas elle qui t'intéressait c'est sa copine. Alors la fille-qui-ne-t'intéressait-pas va d'un coup te regarder de bas en haut, va pouffer d'un rire méprisant et te dire "non mais t'as vu ta gueule?... tu crois que tu peux intéresser quelqu'un toi? T'es tout seul comme un pauvre frustré, t'as les dents de travers et t'as les yeux qui louchent!... revois tes exigences blaireau... Des mecs mieux que toi j'en ai dix pauvre merde!". Et toutes les copines au loin qui rigolent pour se foutre de ta gueule.
Et tu crois que c'est fini? Non. Parce que tout du long de la soirée à chaque fois que tu vas sortir fumer une clope, tu vas voir que l'une des filles va se mettre à côté de toi et renchérir un brun sur ta gueule avec une autre fille.
À chaque fois que deux d'entre elles vont passer devant toi pour aller aux chiottes, elles vont te bousculer et te demander de faire attention connard. Et un peu plus loin d'ajouter très fort pour toute l'assemblée "non mais les mecs qui baisent pas et qui sont frustrés comme lui ça me gonfle!".

Promis. Promis, dans un monde où ça arrivait souvent, tu finirais par prendre des gants la prochaine fois que tu veux aborder une fille. Parce qu'alors tu vivrais, toi, mec, dans un monde où tu aurais quelque chose à perdre à être trop direct. Ça pourrait te gâcher par-ci une soirée, par-là une après-midi, ou là encore ta matinée alors que tu viens juste de sortir de chez toi.

J'ai la très nette sensation que les femmes aiment le sexe autant que les hommes (et au vu de certains orgasmes féminins, elles auraient selon moi raison de l'aimer dix fois plus encore). Et c'est assez logiquement que j'en ai déduis qu'il fallait une motivation bien supérieure pour refouler cette envie au point qu'elle ne soit parfois pas du tout perceptible dans des situations où ça devrait l'être pour chacun.
Cette motivation, il me semble, pourrait être celle-ci. La claque dans la gueule. Rien de plus. Parce qu'une fois, ça passe, mais personne, ni homme ni femme ne supporterait de voir ses journées parfois gâchées pour un simple regard sans équivoque ou même pas de regard du tout.

Si l'homme se permet d'exposer si fièrement son désir de sexe, c'est qu'il n'a jamais eu à en payer le prix. Quand à moi, je ne peux m'empêcher de voir là-dedans l'expression d'un gamin mal éduqué qui veut prendre tout les bonbons pour lui tout seul. Je ne peux pas m'empêcher de penser que oui, ce n'est qu'un gosse, et que oui, c'est normal, n'empêche que je lui foutrais bien des claques quand-même.

Pourquoi les hommes pensent avec leur bite et les femmes veulent parler? Sans doute parce que les enjeux n'ont pas été les mêmes. L'homme n'a jamais eu à pâtir de sa grossièreté ("grossièreté" au sens de "mal dégrossi"). Et si aujourd'hui mes potes filles peuvent se pécho autant de mecs dans un bar, c'est que, peut-être, contenir un peu plus mon désir, comme elles, c'est pas si désagréable pour celui qui est en face. Et ça, quand je me regarde dans la glace, je me dis que ça serait pas du luxe.

mercredi 18 mai 2011

Le viol? Tu sais pas ce que c'est, toi. T'es un homme.

On lit encore malheureusement toutes sortes de conneries dites à longueur de temps par des hommes au sujet des femmes. Ou à des femmes. Ou contre. Il y a des gens qui regorgent d'anecdotes plus navrantes les unes que les autres à ce sujet. Le sujet? Les préjugés sexistes.
Certaines personnes se battent ouvertement contre cela. D'autres se content de ne pas le supporter. Cet espèce de pensée machiste inhérente à notre passif socioculturel.
Moi je fais partie des silencieux. Ceux qui n'en parlent jamais, qui en plaisantent, même et qui sorte le fleuret sans hésiter dès qu'il y a conflit. Je ne suis pas un duelliste, je suis un gentil toutou avec toutefois une mâchoire bien entrainée et qui mordra sans hésiter qui défendra une inégalité entre les sexes contribuant à maintenir ce culte de l'hégémonie d'un sexe sur l'autre. Mais si non je me tais. D'autres sont plus assidues et plus prompts à mener ce genre de combat. Moi je suis trop immature dans l'ensemble. Je ne pense qu'à m'amuser. Je n'hésiterais jamais à prendre les armes contre le machisme mais ça sera toujours en regrettant d'avoir à poser mes crayons de couleurs ou mes Lego.

Il a fallu aux femmes de nombreuses années avant que le message soit entendu.
Juste entendu.
De nombreuses années durant lesquelles bon nombre d'entre elles se sont changées en Amazones allant vers un féminisme plus radicale comme l'ont fait les Black Panthers à une époque (pas pour le féminisme, hein... eux leur cause c'était la chips il me semble).
Une radicalisation nécessaire au début, pour imprimer le mouvement d'égalité à une masse compacte de gens mous.
Petit à petit, certains hommes les ont entendues. Alors elles se sont assagies. Elles ont tempéré leurs revendications et de cette volonté de mettre "les femmes au pouvoir" on en est arrivé plus équitablement à la volonté de mettre des gens au pouvoir "peu importe leur sexe".
On en est encore loin. Mais je me plais à penser que la machine est en marche.

Pour défendre leur droit à l'égalité, les femmes activistes de l'époque (je parle du féminisme radicale de la fin des années 60's) ont bien du être obligées de nous ouvrir, hommes, à la sensation qu'elles connaissent souvent. Une dépossession des facultés, autant intellectuelles que morales.
Certaines ont utilisé ces armes pour qu'aujourd'hui certains hommes comprennent que la femme est peut-être tout à fait capable en fin compte d'ouvrir un compte en banque sans la permission de son mari. Une demande de permission au nom de quoi? De la bite qu'elles n'ont pas.
Aujourd'hui que le combat est ouvert et beaucoup plus toléré qu'il y a quelques dizaines d'années, beaucoup plus de femmes se vantent de faire parti de la bataille. Des hommes aussi, dont je fais peut-être parti. Mais parmi eux se cachent encore des arrivistes qui ne tiennent pas compte de l'histoire du sexisme pour en tirer des leçons.
C'est ainsi qu'on entend des femmes qui revendiquent l'égalité des sexes demander souvent aux hommes des marques de galanterie (sujet que j'ai abordé dans un précédent article).
Une légère incompréhension du problème selon moi.

Parmi celles qui viennent d'arriver dans ce combat et qui n'ont pas connu les avants, et qui n'ont pas pris note du problème des abus du féminisme radicale (le problème étant qu'il ne fait que renversé l'inégalité au profit des femmes) il y a celles qui s'arrêtent sur un axiome de base légèrement primaire. Les hommes sont machos; il faut libérer la femme.
Les femmes ont bien compris ce par quoi elles sont passées lorsqu'on les dépossédait d'une partie d'elles-mêmes pour la raison qu'elle n'ont pas un cerveau comme nous autres, hommes. Elles ont souffert des siècles durant de cette répartition figée des possibilités (la femme se trouvant mystérieusement plus apte à faire la cuisine et à torcher le gosse qu'un homme).
La réaction suivante (je raconte cela très grossièrement) une fois que quelques personnes se sont mises à les entendre a donc été d'expliquer aux hommes, fortes de leur expérience, que CHACUN DE NOUS, homme et femme, avons des possibilités qui sont pratiquement toutes communes (à l'exception que quelques caractéristiques physiques), et qu'il était peut-être temps de marcher main dans la main plutôt que d'abaisser l'un ou l'autre des sexe pour la simple raison qu'il n'est pas comme l'autre.
Je tire mon chapeau à ces femmes qui ont eu la présence d'esprit de ne pas vouloir bêtement rendre coup pour coup, mais qui ont jugé l'homme comme elles-mêmes: L'homme est machiste parce qu'il n'a pas compris la notion d'égalité et il n'est pas machiste pour la simple raison que c'est un homme...

Aujourd'hui le combat pour l'égalité des sexe à pris chez certaines personnes une telle importance qu'elles en oublient le fond du problème, l'égalité, au profit d'un autre combat, plus restreint légèrement: la lutte contre le machisme.
Ce combat à lui-seul peut malheureusement être à l'origine d'amalgame dans l'esprit de certaines personnes.
Le machisme est un comportement visant à dénigrer les femmes de prêt ou de loin. Les machistes sont pour la plupart des hommes.
Dès lors qu'on fait prévaloir le machisme éventuel d'un indivitu plutôt que l'individu lui-même, dans quelque situation que ce soit, on entre dans le domaine du préjugé. Ici, un préjugé sexiste.
De même, dès lors que l'on considère la pensée d'un homme comme inhérente à sa condition d'homme, on est dans un préjugé sexiste.

Je pose ici mon jouet, avec regret, et je me passe un coup de langue sur les babines de chien que je suis. Pour mordre.

J'ai déjà rencontré des femmes qui, sans doute acculées par le poids de notre société encore trop phallocrate, n'arrivaient pas à ressentir viscéralement la possibilité d'une égalité. Pas avant, semble-t-il, d'avoir montrer à tout ces hommes (sexisme) que nous les femmes (sexisme) on en a marre de cette supercherie. Ces femmes semblaient envisager que l'homme, fort de sa condition de Pacha, ne voudrait pour rien au monde, lui, changer sa condition de vie au profit d'un peu plus d'égalité.
C'est un homme, donc il ne se sent probablement pas concerné par ce combat pour l'égalité (propos bien étrange mêlant sexiste et volonté d'égalité).

L'inégalité me gave. J'en porte probablement quelques stigmates inculqués par la société qui n'est pas encore égalitaire. Mais ça me gave, et je fais en sorte de m'inscrire dans une ligne de conduite qui ne jugerait pas les gens par le biais de leur sexe.
Cela s'inscrit à l'heure d'aujourd'hui plus dans une mouvance féministe qu'égalitaire puisque je ressens personnellement plus d'inégalité en faveur des hommes qu'en faveur des femmes. En ce sens, je me considère donc comme féministe. Un féministe moderne.

Mais lorsqu'il y a quelques jours, on m'a restreint à ma condition d'homme pour me juger incapable de quelque chose, j'ai mordu. Et je n'ai plus lâché. Il faut avoir bien peu de recule historique pour juger qu'on portera une idéologie d'égalité haut grâce à préjugé sexiste.

Le viol est un crime. Quel qu'il soit. Quel qu'est été la victime ou le coupable.
Mais il y a quelques jours, alors que je parlais de viol avec une jeune femme (et de présomption d'innocence entre autre), je me suis vu répondre de sa part "C'est bien français ça... bref, je ne parlerais pas de viol avec un homme".

C'est bien français ça...: préjugé
Je ne parlerais pas de viol avec un homme... : sexisme.

lundi 14 mars 2011

La nouvelle féministe



Les nouvelles féministes ne tirent pas la gueule. Les nouvelles féministes se sont pas vénères. Les nouvelles féministes ne s'enlaidissent pas pour luttercontrelemercantilismedelabeautéquelesmachosveulentnousimposer. En fait, les nouvelles féministes sont même, parfois, sympathiques. Le problème avec les nouvelles féministes, c'est qu'on va finir par ne plus les reconnaître. Il n'y aura bientôt plus moyen de distinguer une "féministe-aigrie" d'une femme normale.
La nouvelle féministe rit, mate en coin, boit un shot à l'occasion, ou dix (sans occasion). La nouvelle féministe s'épile, à la cire, ou à l'épilateur, ça dépend, parce que la nouvelle féministe est au courant de tout le matériel qu'on met à sa disposition pour la rendre plus douce au toucher. Parce que la nouvelle féministe pense aussi qu'elle a envie d'être touché. Et pour ajouter à l'incompréhension générale... on a envie de toucher la nouvelle féministe parfois. Et parfois, elle ne dira pas non. Le nouvelle féministe est parfois sexy. Parfois même carrément hot. La nouvelle féministe c'est la nana qui est au milieu de plein de gens là-bas, au fond du bar. Parce qu'on peut passer d'excellentes soirées avec les nouvelles féministes.
Les nouvelles féministes ne te balancent pas à longueur de temps des discours pro-féministes même que t'aurais l'impression de passer ton temps en compagnie d'un de ces mecs politisés avec qui on ne s'amuse jamais. Pour les nouvelles féministes, ce n'est pas toute la vie qui est un combat. Pour la nouvelle féministe, c'est juste un énorme problème de la vie de tout les jours, très encré dans notre société. Un problème bien particulier. Mais la nouvelle féministe sait que ce problème n'empêche pas de savourer un super bon café ou une superbe baise. Si tu ne reconnais pas la nouvelle féministe, c'est normal. Parce que la nouvelle féministe met aussi du mascara et du rouge à lèvre.
La nouvelle féministe t'aime, homme. Elle t'aime comme on aime quelqu'un qui le mérite. Et comme elle t'aime elle n'acceptera pas de t'entendre proférer des conneries qui te rendent désespérément passéiste.



La nouvelles féministe n'est plus en guerre. La nouvelle féministe aime les hommes, parfois jusqu'à l'attirance sexuelle, parfois juste en bon compagnons de vie. Il faudra pas faire chier la nouvelle féministe avec des idées reposant sur des acquis socio-culturels basiques, parce que la nouvelle féministe a réfléchie au problème, et parfois, assez bien. Alors elle te fera comprendre par A+B que ce que tu dis n'est pas issu d'une réflexion et elle te fera passer pour un con. Et pas en murmurant ses arguments comme le ferait une bonne maitresse de maison qui protège son mari de la bêtise qu'il vient de lancer fièrement, non. Elle gueulera ses arguments à toute l'assemblée, parce qu'elle n'a pas à avoir honte de la connerie que tu viens de dire, et que malheureusement pour toi, elle a bu pareil que toi, et qu'elle est aussi exubérante que toi quand elle est bourrée. Mais la nouvelle féministe s'est aussi penché sur le problème des atavismes qui conduisent encore aujourd'hui les hommes à penser sans avoir réellement élaboré une réflexion sur le pourquoi de notre condition. Certains hommes du moins. Alors tu auras bien la honte et tu en voudra à la nouvelle féministe en te disant que c'est qu'une connasse de féministe, sans songer à ce qu'elle vient de dire (qui était accessoirement intéressant, si t'avais écouté). Mais n'aie crainte, la nouvelle féministe, après t'avoir fait bien passer pour un con il y a cinq minutes devant tout le bar, te sourira de façon charmante, parce qu'elle ne t'en veut pas. Parce que la nouvelle féministe sait que les hommes aussi peuvent apprendre. Et comme la nouvelle féministe sait qu'il n'y a pas que les hommes qui ont de l'amour propre, elle se mettra à ta place à cet instant, et elle fera quelque chose de gentil pour toi, pour se faire tranquillement pardonner de cette risée qu'elle vient de te foutre. Alors qu'est-ce qu'elle va faire la nouvelle féministe? Elle va te payer une bière, si malgré ça t'es pas trop con.

mercredi 2 février 2011

Le fantasme c'est comme le sel. Sans c'est fade, à l'excès c'est immangeable.

Depuis peu je ressens ce pouvoir qu'on possède d'être libre et seul. Je ne sais pas pourquoi il me vient maintenant. Je n'en tire encore aucune force mais j'attends.
Je lis par-ci par-là une citation de Steinbeck, une histoire de mec qui s'est fait contaminer par le HIV, j'ai dit au revoir à une copine qui se barre un an ou plus faire le tour du monde pour vivre, après être resté un peu trop seule dans la chambre d'un inconnu, j'ai pensé à feu une mère qui n'est pas la mienne et j'ai aussi répondu à quelqu'un que non, s'il n'a pas pris de plaisir ce n'est pas normal de dire le contraire.
Je me demande encore ce qui pousse certains à vivre dans le fantasme. Et ce qui nous conduit à lâcher prise, parfois.

C'est beau, c'est fort, c'est puissant mais c'est égocentrique. Fantasmer l'autre c'est lui retirer sa personnalité des mains pour en faire son instrument. C'est empêcher l'autre d'exister. C'est aussi soi-même trouver au mauvais endroit une réponse erronée à une question mal posée. Le fantasme c'est vivre un autre qui n'existe pas et penser qu'on n'est juste victime d'une acuité trop aiguisée. Voir ce qui n'existe pas. Ou presque.
Parce que vivre l'autre uniquement au travers son fantasme c'est ne considérer qu'une et une seule couleur dans une toile de Matisse. On invente pas quelqu'un non, on l'ampute juste de tout le reste de son corps, ne gardant que la main que l'on désir. Ou le pied, ou les yeux, ou la douceur. Et cette nouvelle personne faite "sur mesure" nous l'aimons, bien que mal, tant qu'on lui pardonnera toutes les déchirures de notre âme.
La raison qui rend un rapport si compliqué lorsqu'on vit l'autre uniquement de façon fantasmée? La raison de ces "déchirures de notre âme"? La surprise, toujours étonnante, d'observer parfois quelque chose de très curieux sortir des épaules du bellâtre ou de la dulcinée. Des bras. Des bras qui entachent grossièrement la peinture qu'on s'est faite de cet individu imparfait, et dans laquelle jamais nous n'aurions toléré ces appendices. Il suffit d'attendre suffisamment longtemps et toujours, toujours, on voit un jour malgré tout nos efforts que l'autre a malgré tout les pieds et les mains qu'on lui a gommé.

Pourquoi fantasmer une relation? Qu'est-ce qui conduit (souvent dès les premiers instants) une relation à être ou non fantasmée? Juste la distinction que l'on fait un peu trop et trop longtemps d'un élément de la personnalité de l'autre par rapport au reste de sa personnalité. Un détail du corps par rapport au reste du corps. Et c'est beau et c'est bon et c'est puissant. Mais ce n'est pas l'autre. Ce n'est qu'un détail.
Dans une relation fantasmée, il est probable même que l'autre dans son entier, nous ne l'aimions pas, ou pas autant que cette petite partie sublime que l'on a isolé de lui.
Une fois cette mécanique assimilée, je me suis demandé pourquoi en nous même rechercher cette chose chez monsieur ou madame Nimporte Qui. Sans doute qu'on pourrait se poser la même question pour les musiques qui nous font pleurer ou qui nous rendent délicieusement vénère. Pour accéder à une partie de nous même par une voie extérieure. Pour l'extravertir. Pour nous extravertir. Pas l'autre, pas vers l'autre, pas pour l'autre. Comme une musique. Pour nous même, quand on est tout seul dans notre salon avec notre bouteille et qu'on joui de cette instant où nos émotions sont à l'extérieur de notre corps. Sans doute en voudrions-nous à quelqu'un de pénétrer dans notre espace privé à cet instant.
Sans doute est-ce pour cela qu'il est si difficile de communiquer avec l'autre dans une relation fantasmée. Puisque nos besoin égoïstes ne souffrent aucune discussion.
Et certains appellent ça l'amour. De bonne fois.

Sans doute que pour aimer, selon moi, il faut simplement aimer l'autre... non pas "au-delà de soi-même" (ce rapport à soi bien trop égocentrique pour être honnête fait trop le plaisir de ceux qui fantasment). Personne ne demande à personne de décrocher la lune. Et vouloir mesurer à tout prix son amour, ça a quelque chose de narcissique. Pourquoi tu me dis que tu m'aimes? Ça m'est égale. Si tu veux me le dire dis-le, mais pour toi. Pas pour moi. Si tu me trouves belle et que tu veux me le dire alors dis-le, mais pour toi. Comme quelqu'un qui veut absolument te rendre un service alors que tu n'as rien demandé. Il y a quelque chose de l'ordre de l'intrusion dans ces déclarations d'amour égoïstes que l'on formule à outrance. Et jamais, jamais ça ne sera une preuve de quoi que ce soit.
Je me trompe peut-être.
Mais le mieux si ça se reproduit, si un jour on a peur d'être dans une relation plus fantasmée qu'autre chose, alors c'est de s'asseoir une minute et de regarder. Avec ses vrais yeux. Regarder l'autre. Et peut-être apprendrons-nous qu'il n'a pas en vérité un bras mais bien deux. Ou bien qu'il met systématiquement son couteau à sa gauche. Ou bien qu'il ne rayonne pas dans la pièce parce que c'est en fait le soleil qui éclaire. Tout ces faits curieux qu'on n'avait pas vu. Et qui peuvent être charmants. Ou non. Mais des détails à ne pas occulter. C'est tout.
Mais je me trompe peut-être.

vendredi 21 mai 2010

Les Lolitas ou une simple question de... [gène]

Il est du progrès que personne ne remettra en question.
La machine à laver, l'électricité (j'allais dire le ziclon B pour la rime, mais loin de moi l'idée de cautionner certains faits hautement condamnables. Et pourtant... la rime).

J'étais sur internet, il y a de cela quelques jours, sur un site de streaming (mot que j'ai appris il n'y a pas fort longtemps) pour me taper le début de la saison deux de la série qui fait fureur: Dr House.
Largement en retard par rapport à mes compatriotes, C'est après hésitation (et quelques déboires avec mon logiciel de P2P) que, n'ayant plus aucun films à regarder sur mon ordinateur, je décidais de me pencher sur le cas des séries en vogues (je suis conscient que Beverly Hills avait marqué le point culminant des séries merdiques qui ont elles-mêmes servi à l'émergence d'un nouveau genre de séries: les séries à scénario).
Ô combien mystérieuses ont été ces séries pendant balbutiements...
On a vu déjà apparaître Hartley Cœur à Vif où des drogués à la cigarette, jeunes et sexy n'apprennent à voler qu'à l'age de seize ans. Je pense ici à l'épisode au court duquel Drazic et sa nana, la blonde frangine du blond, volent ensemble dans une épicerie et se font goaler. S'en suit le tribunal et la chambre à... heu, non, je confonds.
Et puis vinrent les séries dans lesquelles pour une question de sophistication scénaristique les méchants étaient en fait les gentils. Dans Le Caméléon, par exemple, où Sydney... remarque, ça a très bien pu changer en court de route, je n'ai pas regardé jusqu'à la fin.
Et puis vint l'époque des séries qui mirent en avant les viscères comme principaux acteurs...
Urgence, Grey's Anathomie...
A l'exception de quelques unes, on sentait une nette augmentation des salaires du côté des scénaristes...

En bref, depuis déjà fort longtemps que je n'ai plus la télévision, je sentais bien que la possibilité qu'il m'était donnée de me faire de nouveaux amis était de plus en plus limité à mesure que Les Années Collèges et son formidable épisode dans lequel Snake apprend l'homosexualité de son frère disparaissait des mémoires en ne laissant comme souvenirs que la coiffe de la blondasse enceinte alors qu'elle n'avait que seize ans (révoltant... sans doute n'apprendrait-elle jamais à voler dans les épiceries, elle, parce que dans les années quatre-vingt, le vole ce n'est pas encore bien...).

C'est en prenant conscience que le monde continuait à avancer que je décidais un soir, en rentrant du travail de me plonger corps et âme dans l'intégralité de la première série venue (au préalable sélectionnée par mes soins au travers certains critères draconiens comme le pourcentage de femmes, la pertinence des répliques et un pourcentage minimum de personnes de couleurs parce que je ne suis pas raciste et que j'adore les noire...).
C'est alors qu'en épluchant l'almanach des meilleurs séries en vigueur je tombais sur ce mystérieux Dr House "antipathique au cœur d'or..." et (!) son collègue noir ET médecin. Je vous l'ai dis, j'adore les noirs, alors dès qu'on peut observer dans une série de science-fiction un noir neurologue, vous pouvez être sur que je vais aimer la série...

Me voilà donc plonger dans cette série, avec en main un arrêt maladie d'au moins trois semaine, temps nécessaire pour regarder la totalité des quatre saisons déjà sorties en français, assis inconfortablement et près à haleter à chaque rebondissement...
La série ne me déçoit pas. Elle montre avec une certaine crédibilité ce que donnerait une femme employée-docteur (ce qui pose la question de l'ouverture des facultés de médecine aux femmes...) et un handicapé à la tête d'un service (victime d'une directrice d'hôpital qui n'arrête pas de le harceler puisque de toute évidence, contrairement à moi, elle n'aime pas les handicapés...).

Il faut savoir pour la compréhension de cet article que les épisodes que je regardais à la suite les uns des autres devaient être sélectionnés dans une liste, ouvrant un autre site, nous laissant entrevoir cent publicités ainsi que des photos d'autres vidéo disponibles sur le site en question...

Un jour que je venais de me taper deux heures de Dr House, mêlant larmes, joie - puisque le patient est toujours sauvé à la fin - et provocations, j'avais besoin de me décontracter le cerveau. Je regarde donc quelques vidéos dont la promotion m'avait été faite comme je l'ai dis plus haut...
J'en regarde donc deux, puis trois... Des chats qui se cassent la gueule, des gens qui s'endorment et qui tombent, des avions qui se crashent, et je suis tombé sur une vidéo qui s'intitule "Alizée joue sa salope"...

La première question qui me vint à l'esprit est bien sûr de savoir s'il s'agissait bien d'Alizée aux bonbons qui lui coulent dans sa gorge ouverte à tout les liquides sirupeux, ou bien s'il s'agissait plutôt d'une Alizée porno-star ce qui, de fait, n'aurait pas été étonnant...
Curieux de connaitre la façon qu'Alizée pouvait avoir de mélanger "saloperie" et chanson, je décidais de regarder cette vidéo. Hors ne contenant ni noir, ni handicapé, ni égalité des sexes en faveur des femmes qui souffrent, vous pensez bien que cette vidéo ne m'a pas plus une seconde. Aussi, si je suis resté scotché devant durant les trois minutes cinquante deux de la vidéo, ce n'est pas par lubricité... c'était pour m'assurer qu'aucune noir handicapé ne ferait apparition au fond de la salle.
Après un septième visionnage, et parfaitement sûr qu'aucune minorité n'était présente, je décidais de me pencher sur l'origine du titre de cette vidéo...

J'avoue soit dit en passant qu'une chose m'a choqué dans cette vidéo (au point de me la revoir une petite dernière, d'ailleurs), c'est l'incohérence entre la chanson et le visuel... voir même la musique et les paroles...

Alizée une provocatrice? Certainement. Née dans l'école Mylène Farmer (de ce que j'ai ouïe dire) il ne fallait pas s'attendre à autre chose... Toutefois, la légèreté de son expérience dans le monde du libertinage ne lui permet pas encore de donner la crédibilité voulue au personnage...
Toujours est-il que, habillée de façon provocante, certes oui... encore que moi j'aurais dis de façon super sexy mais dépourvue de subtilité vestimentaire, je commençais à me demander très sérieusement ce qui avait pu pousser un homme (puisque seul un individu de sexe masculin aurait porté assez d'intérêt à cette vidéo pour la mettre à disposition du publique en l'enterrant en même temps dans le trou de virulentes condamnations...) (un homme ou une de ses ennemies jurées) à autant de véhémence dans le titre?
La première réponse qui me vint à l'esprit est "... c'est vrai qu'Alizée c'est une grosse salope qui suce tout plein de mecs y a qu'à voir comment elle s'habille et tu verras que j'ai raison...". Et puis j'ai réfléchi...
Longtemps...
Très longtemps...(en fait, j'ai revu la vidéo...).
Et j'ai dit : "si quelqu'un attaque c'est qu'il se sens attaqué. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende."
...!?
C'est donc ça...!
Cette réponse qui m'avait été inspirée par Dieu pendant ma méditation laissait place au raisonnement, et surtout à la seconde question... Pourquoi se sentir attaqué...
Si on me traite de fils de chien pendant qu'on m'encercle pour me demande mes tunes, je me sens attaqué, oui. Je l'admets.
Si encore on me réveille en pleine nuit, lampe torch dans la dans les yeux, passage à tabac et séquestration dans une cellule dans laquelle un homme à cagoule me demande de dire tout ce que je sais, et de ne pas lui mentir, oui, je me sentirais là encore pas trop au top.
Mais voir une jolie nana onduler des hanches (la petite a d'ailleurs bien grandi...) avec des bas et un shorty assortis de talons aiguilles et ayant oublier sa jupe : je bande, à la limite, mais je ne me sens pas agressé.
Et si s'était ça le problème ?
J'ai toujours la sensation que c'est pour palier à leur faiblesse vis-à-vis des femmes que certains s'en vont cacher l'objet même de leur tentation sous des burqa.

En france, si nous ne souffrons pas de ces mêmes lois nous souffrons aussi de cette hypocrisie incitant à condamner ce qui nous fait peur.
Je me suis demandé en voyant l'incohérence entre ce beau brin de femme bougeant avidement et ce qu'elle chantait si ça n'était pas plus ridicule que choquant, soit. Ridicule, peut-être, oui, mais de la à fustiger cette jeune fille...
De toute évidence, le titre que ce jeune homme avait donné à la vidéo démontrait la grossièreté de sa vision de cette dernière, le grillant au passage. Il a vu une belle plante remuer son bassin et s'est senti en danger dans la position de mâle (ce qui ne l'a pas empêché de regarder la vidéo. Et pas qu'une fois je présume...)
Sa peur ne reflèterait-elle pas en proportion sa convoitise...?

Alors j'ai envie de hurler cette question : POURQUOI CONDAMNER CES FEMMES PLUTÔT QUE LOUER LEURS HANCHES QUI NOUS EXCITENT... ?!

Voilà pour ma conclusion sommaire...
Je n'ai pas poussé plus avant mon investigation puisque je suis tombé sur une vidéo qui a éveillée ma curiosité. "Loana joue sa salope".

A présent, je vous demande une minutes de silence pour ce pauvre type qui a craqué devant Alizée... puisque s'il a par malheur l'envie de se taper un beau jour toutes les saisons de docteur House, il tombera entre chaque épisode sur une annonce l'incitant à regarder une vidéo qu'il a lui-même mis en ligne sous un titre accrocheur.
La vidéo de celle qui est sans doute sa petite salope préférée. Et à chaque fin d'épisode de House viendra l'angoisse de revoir "Alisée joue sa salope", vidéo qu'il fuira d'un léger détournement de regard vers son clavier sans se résoudre à lui avouer qu'il l'aime déjà...

jeudi 1 avril 2010

Le machisme ou le privilège des femmes




Ce sont les remarques récurrentes de la part de soubrettes en mal de domination masculine qui m'ont éveillé à ce sentiment un peu irritant. Ces propos me faisant gentiment remarquer - avec une pointe de mépris dans la voix - que je ne suis malheureusement pas sortable.
C'est la réflexion anodine – en rien comparable à celles dont j'ai parlé juste avant – d'une twitteuse que je suis assidûment qui a soulevé certaines réflexions...

Et si les femmes regrettaient plus que les hommes cette époque où elles étaient considérées comme absolument incapables? (question générique, bien sûr. Tout le monde n'étant pas du même avis)

Beaucoup de femmes, plus que vous ne l'imaginez mesdames, jusqu'à la plus fervente partisane de l'égalité des Sexes (... brrrr ! Cette expression à un je-ne-sais-quoi d'inadapté) s'est déjà entendu dire avec satisfaction "Quelle galanterie...!" et autre connerie du genre "Les femmes d'abord...!".

Il m'est arrivé de répondre classiquement le fameux "c'est vous qui avez demandé l'égalité des sexes connasses, alors tu fais la queue". S'en suit de la part de la demoiselle un regard désapprobateur (que j'ai évoqué plus haut) mêlant pitié envers moi et un léger dégoût pour cette grossièreté qui en dit long sur mon côté rustre.
(Je vous passe la suite de l'histoire, au moment où me retournant je vois ma N+2 très, très contrarié de devoir attendre son tour, derrière moi.)

En bref, pourquoi lorsqu'une femme dit d'un homme qu'il est galant, cela sonne comme le haut de gamme de la courtoisie?

Il me semble que la galanterie n'est ni plus ni moins à l'origine qu'une règle de politesse visant les femmes pour quelques raisons pratiques.
Un homme passe avant lorsqu'il faut monter les escaliers (pour ne pas se retrouver nez à nez avec le magistral postérieur de miss).
Un homme descend les escalier avant cette même gonzesse (des fois que l'idiote se casse la gueule).
Un homme entre le premier dans un bar (il est des lieux pouvant être mal fréquentés et on se doit de s'assurer de la convenance de l'endroit avant que l'arsouillette n'accepte de s'y jeter une pinte).

Une politesse partie de choses bien concrètes, soit, mais qui à force de codes et de dérives se sont mis à enfermer la femme dans une sorte de prison dorée et l'homme dans un devoir permanent, qui, moi à l'époque, m'aurait tout de même bien gonflé.

Mais alors, pourquoi parle-t-on de galanterie plutôt que de courtoisie ou d'extrême courtoisie, même. Non mais sans blague...

Parce qu'aux yeux de ces dames, il semble bien qu'il y ait une différence. Et de taille, puisqu'un homme qui est officiellement taxé de keum galant par une nana voit aussitôt sa cote remonter en flèche aux yeux de ses homologues féminins, plus que la cote d'un blog qui se mettrait à parler ce cul.

Est-ce que toutes les femmes qui se disent pour l'égalité des sexes sont réellement prêtent à renoncer à ce privilège de la galanterie, ce privilège désuet?

Il semble que certaines personne ayant un sexe de type vaginal aimerait bien au final avoir les droits et les privilèges des hommes tout en ayant de leur part une considération propre à leur condition de vagin (je suis rustre, je l'ai dis tout à l'heure).

Si tu veux du râb' de frites, tu fais comme moi cocotte, tu bourrines dans la file d'attente de la cafétéria.

Entendons-nous bien. Je suis pour un partage assez équitable des droits entre hommes et femmes. Des droits mais aussi des devoirs.
Combien de femmes ont déjà cédé le passage à un homme? Ne soyez pas choquées, mesdames. Oui, moi je trouve ça très agréable... Et ABSOLUMENT féminin.

Il n'y a pas plus féminin, pour moi, qu'une femme qui s'assume pleinement. Pleinement, sans attendre, assise sur sa volonté, qu'un homme lui jette un brin de monnaie, seule ressource de sa considération.

Je dis souvent qu'il faut que l'homme lâche un peu de lest sur sa "virilité", ou sur ce qu'il croit être son devoir de mâle. De même, la femme devrait faire à mon sens la même chose, laissant un peu de côté ce qu'elle croit être une obligation toute féminine. Son "art" de la fragilité, et de la faiblesse.
Oui, vous autres, femmes, devez aussi gagner l'égalité. Empiétez sur le territoire privilégié des hommes ! Avec ses droits et ses devoirs.

Cela entraînera une simple courtoisie, qui n'aura, certes, plus grand chose de charmant (comme nos contes d'autrefois) mais qui aura l'avantage de vous montrer tel que vous pouvez l'être au quotidien: fortes, indépendantes et (!) pleines d'égard pour nous puisque vous n'êtes pas les seules à mériter toute l'attention.

D'où mon insistance concernant la courtoisie. La courtoisie qui n'a ni sexe, ni histoire dogmatique et dont ne naîtra aucun -isme quel qu'il soit. Machisme, féminisme, indépendantisme ou tantrisme (oui, bon, ou autre chose... ).

On peut penser en lisant mon discours que "hola! C'est pas forcement de l'extrémisme que de laisser passer une femme", non. Effectivement, mais c'est un de ses berceaux lorsque l'on ne sait plus pourquoi on le fait, ou juste parce que c'est comme ça, on doit laisser passer les femmes.

Moi je dis non. Si j'ai une envie insoutenable de faire caca (exemple, là aussi, parfaitement asexué - et un peu rustre, juste pour en remettre une couche) j'apprécierais qu'une femme qui veut utiliser les toilettes publiques pour se repoudrer le nez me laisse passer juste par gentillesse au mieux, et au pire parce qu'après une analyse de la situation, sa présence d'esprit à estimer que mon besoin était plus urgent que la sien.

En revanche, conscient de l'agrément que prodigue le fait de voir quelqu'un céder sa place devant soi, je pourrais décider, simplement pour le plaisir, de laisser Miss passer devant (probablement comme ça m'arrive aussi de le faire avec un mecton). Sans règle pré-établie, sans obligation, juste pour le plaisir, ou pour la simple raison que l'on vie tous en société et que ça fonctionne quand-même toujours mieux quand on donne un peu à l'autre ce que cette personne rendra à quelqu'un d'autre à une autre occasion.

Alors mesdames, s'il vous plaît, vous qui prônez l'équilibre, cessez d'évoquer à la moindre occasion la galanterie en sous-entendant une qualité rare chez un homme. Parlez de politesse, ou bien si vous insistez avec votre concept de galanterie, ne parlez plus de cet équilibre entre les sexes que vous fusillez dès lors.

Non mais.
Si j'étais président, le monde irait bien mieux.


Ps: Merci à Miss Indiana pour cette réflexion.