Lorsque je parle tout au long de ce blog de différences entre hommes et femmes, je parle uniquement de différences inhérentes aux différences d'éducations qui conduisent hommes et femmes à avoir des réactions stéréotypées qui n'ont rien à voir avec leur genre. Ce sont justement ces supposées différences que je m'efforce ici de rendre caduques mettant en avant l'éducation plutôt que la prédisposition dans les comportements types.

mercredi 18 mai 2011

Le viol? Tu sais pas ce que c'est, toi. T'es un homme.

On lit encore malheureusement toutes sortes de conneries dites à longueur de temps par des hommes au sujet des femmes. Ou à des femmes. Ou contre. Il y a des gens qui regorgent d'anecdotes plus navrantes les unes que les autres à ce sujet. Le sujet? Les préjugés sexistes.
Certaines personnes se battent ouvertement contre cela. D'autres se content de ne pas le supporter. Cet espèce de pensée machiste inhérente à notre passif socioculturel.
Moi je fais partie des silencieux. Ceux qui n'en parlent jamais, qui en plaisantent, même et qui sorte le fleuret sans hésiter dès qu'il y a conflit. Je ne suis pas un duelliste, je suis un gentil toutou avec toutefois une mâchoire bien entrainée et qui mordra sans hésiter qui défendra une inégalité entre les sexes contribuant à maintenir ce culte de l'hégémonie d'un sexe sur l'autre. Mais si non je me tais. D'autres sont plus assidues et plus prompts à mener ce genre de combat. Moi je suis trop immature dans l'ensemble. Je ne pense qu'à m'amuser. Je n'hésiterais jamais à prendre les armes contre le machisme mais ça sera toujours en regrettant d'avoir à poser mes crayons de couleurs ou mes Lego.

Il a fallu aux femmes de nombreuses années avant que le message soit entendu.
Juste entendu.
De nombreuses années durant lesquelles bon nombre d'entre elles se sont changées en Amazones allant vers un féminisme plus radicale comme l'ont fait les Black Panthers à une époque (pas pour le féminisme, hein... eux leur cause c'était la chips il me semble).
Une radicalisation nécessaire au début, pour imprimer le mouvement d'égalité à une masse compacte de gens mous.
Petit à petit, certains hommes les ont entendues. Alors elles se sont assagies. Elles ont tempéré leurs revendications et de cette volonté de mettre "les femmes au pouvoir" on en est arrivé plus équitablement à la volonté de mettre des gens au pouvoir "peu importe leur sexe".
On en est encore loin. Mais je me plais à penser que la machine est en marche.

Pour défendre leur droit à l'égalité, les femmes activistes de l'époque (je parle du féminisme radicale de la fin des années 60's) ont bien du être obligées de nous ouvrir, hommes, à la sensation qu'elles connaissent souvent. Une dépossession des facultés, autant intellectuelles que morales.
Certaines ont utilisé ces armes pour qu'aujourd'hui certains hommes comprennent que la femme est peut-être tout à fait capable en fin compte d'ouvrir un compte en banque sans la permission de son mari. Une demande de permission au nom de quoi? De la bite qu'elles n'ont pas.
Aujourd'hui que le combat est ouvert et beaucoup plus toléré qu'il y a quelques dizaines d'années, beaucoup plus de femmes se vantent de faire parti de la bataille. Des hommes aussi, dont je fais peut-être parti. Mais parmi eux se cachent encore des arrivistes qui ne tiennent pas compte de l'histoire du sexisme pour en tirer des leçons.
C'est ainsi qu'on entend des femmes qui revendiquent l'égalité des sexes demander souvent aux hommes des marques de galanterie (sujet que j'ai abordé dans un précédent article).
Une légère incompréhension du problème selon moi.

Parmi celles qui viennent d'arriver dans ce combat et qui n'ont pas connu les avants, et qui n'ont pas pris note du problème des abus du féminisme radicale (le problème étant qu'il ne fait que renversé l'inégalité au profit des femmes) il y a celles qui s'arrêtent sur un axiome de base légèrement primaire. Les hommes sont machos; il faut libérer la femme.
Les femmes ont bien compris ce par quoi elles sont passées lorsqu'on les dépossédait d'une partie d'elles-mêmes pour la raison qu'elle n'ont pas un cerveau comme nous autres, hommes. Elles ont souffert des siècles durant de cette répartition figée des possibilités (la femme se trouvant mystérieusement plus apte à faire la cuisine et à torcher le gosse qu'un homme).
La réaction suivante (je raconte cela très grossièrement) une fois que quelques personnes se sont mises à les entendre a donc été d'expliquer aux hommes, fortes de leur expérience, que CHACUN DE NOUS, homme et femme, avons des possibilités qui sont pratiquement toutes communes (à l'exception que quelques caractéristiques physiques), et qu'il était peut-être temps de marcher main dans la main plutôt que d'abaisser l'un ou l'autre des sexe pour la simple raison qu'il n'est pas comme l'autre.
Je tire mon chapeau à ces femmes qui ont eu la présence d'esprit de ne pas vouloir bêtement rendre coup pour coup, mais qui ont jugé l'homme comme elles-mêmes: L'homme est machiste parce qu'il n'a pas compris la notion d'égalité et il n'est pas machiste pour la simple raison que c'est un homme...

Aujourd'hui le combat pour l'égalité des sexe à pris chez certaines personnes une telle importance qu'elles en oublient le fond du problème, l'égalité, au profit d'un autre combat, plus restreint légèrement: la lutte contre le machisme.
Ce combat à lui-seul peut malheureusement être à l'origine d'amalgame dans l'esprit de certaines personnes.
Le machisme est un comportement visant à dénigrer les femmes de prêt ou de loin. Les machistes sont pour la plupart des hommes.
Dès lors qu'on fait prévaloir le machisme éventuel d'un indivitu plutôt que l'individu lui-même, dans quelque situation que ce soit, on entre dans le domaine du préjugé. Ici, un préjugé sexiste.
De même, dès lors que l'on considère la pensée d'un homme comme inhérente à sa condition d'homme, on est dans un préjugé sexiste.

Je pose ici mon jouet, avec regret, et je me passe un coup de langue sur les babines de chien que je suis. Pour mordre.

J'ai déjà rencontré des femmes qui, sans doute acculées par le poids de notre société encore trop phallocrate, n'arrivaient pas à ressentir viscéralement la possibilité d'une égalité. Pas avant, semble-t-il, d'avoir montrer à tout ces hommes (sexisme) que nous les femmes (sexisme) on en a marre de cette supercherie. Ces femmes semblaient envisager que l'homme, fort de sa condition de Pacha, ne voudrait pour rien au monde, lui, changer sa condition de vie au profit d'un peu plus d'égalité.
C'est un homme, donc il ne se sent probablement pas concerné par ce combat pour l'égalité (propos bien étrange mêlant sexiste et volonté d'égalité).

L'inégalité me gave. J'en porte probablement quelques stigmates inculqués par la société qui n'est pas encore égalitaire. Mais ça me gave, et je fais en sorte de m'inscrire dans une ligne de conduite qui ne jugerait pas les gens par le biais de leur sexe.
Cela s'inscrit à l'heure d'aujourd'hui plus dans une mouvance féministe qu'égalitaire puisque je ressens personnellement plus d'inégalité en faveur des hommes qu'en faveur des femmes. En ce sens, je me considère donc comme féministe. Un féministe moderne.

Mais lorsqu'il y a quelques jours, on m'a restreint à ma condition d'homme pour me juger incapable de quelque chose, j'ai mordu. Et je n'ai plus lâché. Il faut avoir bien peu de recule historique pour juger qu'on portera une idéologie d'égalité haut grâce à préjugé sexiste.

Le viol est un crime. Quel qu'il soit. Quel qu'est été la victime ou le coupable.
Mais il y a quelques jours, alors que je parlais de viol avec une jeune femme (et de présomption d'innocence entre autre), je me suis vu répondre de sa part "C'est bien français ça... bref, je ne parlerais pas de viol avec un homme".

C'est bien français ça...: préjugé
Je ne parlerais pas de viol avec un homme... : sexisme.