Lorsque je parle tout au long de ce blog de différences entre hommes et femmes, je parle uniquement de différences inhérentes aux différences d'éducations qui conduisent hommes et femmes à avoir des réactions stéréotypées qui n'ont rien à voir avec leur genre. Ce sont justement ces supposées différences que je m'efforce ici de rendre caduques mettant en avant l'éducation plutôt que la prédisposition dans les comportements types.

vendredi 21 mai 2010

Les Lolitas ou une simple question de... [gène]

Il est du progrès que personne ne remettra en question.
La machine à laver, l'électricité (j'allais dire le ziclon B pour la rime, mais loin de moi l'idée de cautionner certains faits hautement condamnables. Et pourtant... la rime).

J'étais sur internet, il y a de cela quelques jours, sur un site de streaming (mot que j'ai appris il n'y a pas fort longtemps) pour me taper le début de la saison deux de la série qui fait fureur: Dr House.
Largement en retard par rapport à mes compatriotes, C'est après hésitation (et quelques déboires avec mon logiciel de P2P) que, n'ayant plus aucun films à regarder sur mon ordinateur, je décidais de me pencher sur le cas des séries en vogues (je suis conscient que Beverly Hills avait marqué le point culminant des séries merdiques qui ont elles-mêmes servi à l'émergence d'un nouveau genre de séries: les séries à scénario).
Ô combien mystérieuses ont été ces séries pendant balbutiements...
On a vu déjà apparaître Hartley Cœur à Vif où des drogués à la cigarette, jeunes et sexy n'apprennent à voler qu'à l'age de seize ans. Je pense ici à l'épisode au court duquel Drazic et sa nana, la blonde frangine du blond, volent ensemble dans une épicerie et se font goaler. S'en suit le tribunal et la chambre à... heu, non, je confonds.
Et puis vinrent les séries dans lesquelles pour une question de sophistication scénaristique les méchants étaient en fait les gentils. Dans Le Caméléon, par exemple, où Sydney... remarque, ça a très bien pu changer en court de route, je n'ai pas regardé jusqu'à la fin.
Et puis vint l'époque des séries qui mirent en avant les viscères comme principaux acteurs...
Urgence, Grey's Anathomie...
A l'exception de quelques unes, on sentait une nette augmentation des salaires du côté des scénaristes...

En bref, depuis déjà fort longtemps que je n'ai plus la télévision, je sentais bien que la possibilité qu'il m'était donnée de me faire de nouveaux amis était de plus en plus limité à mesure que Les Années Collèges et son formidable épisode dans lequel Snake apprend l'homosexualité de son frère disparaissait des mémoires en ne laissant comme souvenirs que la coiffe de la blondasse enceinte alors qu'elle n'avait que seize ans (révoltant... sans doute n'apprendrait-elle jamais à voler dans les épiceries, elle, parce que dans les années quatre-vingt, le vole ce n'est pas encore bien...).

C'est en prenant conscience que le monde continuait à avancer que je décidais un soir, en rentrant du travail de me plonger corps et âme dans l'intégralité de la première série venue (au préalable sélectionnée par mes soins au travers certains critères draconiens comme le pourcentage de femmes, la pertinence des répliques et un pourcentage minimum de personnes de couleurs parce que je ne suis pas raciste et que j'adore les noire...).
C'est alors qu'en épluchant l'almanach des meilleurs séries en vigueur je tombais sur ce mystérieux Dr House "antipathique au cœur d'or..." et (!) son collègue noir ET médecin. Je vous l'ai dis, j'adore les noirs, alors dès qu'on peut observer dans une série de science-fiction un noir neurologue, vous pouvez être sur que je vais aimer la série...

Me voilà donc plonger dans cette série, avec en main un arrêt maladie d'au moins trois semaine, temps nécessaire pour regarder la totalité des quatre saisons déjà sorties en français, assis inconfortablement et près à haleter à chaque rebondissement...
La série ne me déçoit pas. Elle montre avec une certaine crédibilité ce que donnerait une femme employée-docteur (ce qui pose la question de l'ouverture des facultés de médecine aux femmes...) et un handicapé à la tête d'un service (victime d'une directrice d'hôpital qui n'arrête pas de le harceler puisque de toute évidence, contrairement à moi, elle n'aime pas les handicapés...).

Il faut savoir pour la compréhension de cet article que les épisodes que je regardais à la suite les uns des autres devaient être sélectionnés dans une liste, ouvrant un autre site, nous laissant entrevoir cent publicités ainsi que des photos d'autres vidéo disponibles sur le site en question...

Un jour que je venais de me taper deux heures de Dr House, mêlant larmes, joie - puisque le patient est toujours sauvé à la fin - et provocations, j'avais besoin de me décontracter le cerveau. Je regarde donc quelques vidéos dont la promotion m'avait été faite comme je l'ai dis plus haut...
J'en regarde donc deux, puis trois... Des chats qui se cassent la gueule, des gens qui s'endorment et qui tombent, des avions qui se crashent, et je suis tombé sur une vidéo qui s'intitule "Alizée joue sa salope"...

La première question qui me vint à l'esprit est bien sûr de savoir s'il s'agissait bien d'Alizée aux bonbons qui lui coulent dans sa gorge ouverte à tout les liquides sirupeux, ou bien s'il s'agissait plutôt d'une Alizée porno-star ce qui, de fait, n'aurait pas été étonnant...
Curieux de connaitre la façon qu'Alizée pouvait avoir de mélanger "saloperie" et chanson, je décidais de regarder cette vidéo. Hors ne contenant ni noir, ni handicapé, ni égalité des sexes en faveur des femmes qui souffrent, vous pensez bien que cette vidéo ne m'a pas plus une seconde. Aussi, si je suis resté scotché devant durant les trois minutes cinquante deux de la vidéo, ce n'est pas par lubricité... c'était pour m'assurer qu'aucune noir handicapé ne ferait apparition au fond de la salle.
Après un septième visionnage, et parfaitement sûr qu'aucune minorité n'était présente, je décidais de me pencher sur l'origine du titre de cette vidéo...

J'avoue soit dit en passant qu'une chose m'a choqué dans cette vidéo (au point de me la revoir une petite dernière, d'ailleurs), c'est l'incohérence entre la chanson et le visuel... voir même la musique et les paroles...

Alizée une provocatrice? Certainement. Née dans l'école Mylène Farmer (de ce que j'ai ouïe dire) il ne fallait pas s'attendre à autre chose... Toutefois, la légèreté de son expérience dans le monde du libertinage ne lui permet pas encore de donner la crédibilité voulue au personnage...
Toujours est-il que, habillée de façon provocante, certes oui... encore que moi j'aurais dis de façon super sexy mais dépourvue de subtilité vestimentaire, je commençais à me demander très sérieusement ce qui avait pu pousser un homme (puisque seul un individu de sexe masculin aurait porté assez d'intérêt à cette vidéo pour la mettre à disposition du publique en l'enterrant en même temps dans le trou de virulentes condamnations...) (un homme ou une de ses ennemies jurées) à autant de véhémence dans le titre?
La première réponse qui me vint à l'esprit est "... c'est vrai qu'Alizée c'est une grosse salope qui suce tout plein de mecs y a qu'à voir comment elle s'habille et tu verras que j'ai raison...". Et puis j'ai réfléchi...
Longtemps...
Très longtemps...(en fait, j'ai revu la vidéo...).
Et j'ai dit : "si quelqu'un attaque c'est qu'il se sens attaqué. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende."
...!?
C'est donc ça...!
Cette réponse qui m'avait été inspirée par Dieu pendant ma méditation laissait place au raisonnement, et surtout à la seconde question... Pourquoi se sentir attaqué...
Si on me traite de fils de chien pendant qu'on m'encercle pour me demande mes tunes, je me sens attaqué, oui. Je l'admets.
Si encore on me réveille en pleine nuit, lampe torch dans la dans les yeux, passage à tabac et séquestration dans une cellule dans laquelle un homme à cagoule me demande de dire tout ce que je sais, et de ne pas lui mentir, oui, je me sentirais là encore pas trop au top.
Mais voir une jolie nana onduler des hanches (la petite a d'ailleurs bien grandi...) avec des bas et un shorty assortis de talons aiguilles et ayant oublier sa jupe : je bande, à la limite, mais je ne me sens pas agressé.
Et si s'était ça le problème ?
J'ai toujours la sensation que c'est pour palier à leur faiblesse vis-à-vis des femmes que certains s'en vont cacher l'objet même de leur tentation sous des burqa.

En france, si nous ne souffrons pas de ces mêmes lois nous souffrons aussi de cette hypocrisie incitant à condamner ce qui nous fait peur.
Je me suis demandé en voyant l'incohérence entre ce beau brin de femme bougeant avidement et ce qu'elle chantait si ça n'était pas plus ridicule que choquant, soit. Ridicule, peut-être, oui, mais de la à fustiger cette jeune fille...
De toute évidence, le titre que ce jeune homme avait donné à la vidéo démontrait la grossièreté de sa vision de cette dernière, le grillant au passage. Il a vu une belle plante remuer son bassin et s'est senti en danger dans la position de mâle (ce qui ne l'a pas empêché de regarder la vidéo. Et pas qu'une fois je présume...)
Sa peur ne reflèterait-elle pas en proportion sa convoitise...?

Alors j'ai envie de hurler cette question : POURQUOI CONDAMNER CES FEMMES PLUTÔT QUE LOUER LEURS HANCHES QUI NOUS EXCITENT... ?!

Voilà pour ma conclusion sommaire...
Je n'ai pas poussé plus avant mon investigation puisque je suis tombé sur une vidéo qui a éveillée ma curiosité. "Loana joue sa salope".

A présent, je vous demande une minutes de silence pour ce pauvre type qui a craqué devant Alizée... puisque s'il a par malheur l'envie de se taper un beau jour toutes les saisons de docteur House, il tombera entre chaque épisode sur une annonce l'incitant à regarder une vidéo qu'il a lui-même mis en ligne sous un titre accrocheur.
La vidéo de celle qui est sans doute sa petite salope préférée. Et à chaque fin d'épisode de House viendra l'angoisse de revoir "Alisée joue sa salope", vidéo qu'il fuira d'un léger détournement de regard vers son clavier sans se résoudre à lui avouer qu'il l'aime déjà...

jeudi 1 avril 2010

Le machisme ou le privilège des femmes




Ce sont les remarques récurrentes de la part de soubrettes en mal de domination masculine qui m'ont éveillé à ce sentiment un peu irritant. Ces propos me faisant gentiment remarquer - avec une pointe de mépris dans la voix - que je ne suis malheureusement pas sortable.
C'est la réflexion anodine – en rien comparable à celles dont j'ai parlé juste avant – d'une twitteuse que je suis assidûment qui a soulevé certaines réflexions...

Et si les femmes regrettaient plus que les hommes cette époque où elles étaient considérées comme absolument incapables? (question générique, bien sûr. Tout le monde n'étant pas du même avis)

Beaucoup de femmes, plus que vous ne l'imaginez mesdames, jusqu'à la plus fervente partisane de l'égalité des Sexes (... brrrr ! Cette expression à un je-ne-sais-quoi d'inadapté) s'est déjà entendu dire avec satisfaction "Quelle galanterie...!" et autre connerie du genre "Les femmes d'abord...!".

Il m'est arrivé de répondre classiquement le fameux "c'est vous qui avez demandé l'égalité des sexes connasses, alors tu fais la queue". S'en suit de la part de la demoiselle un regard désapprobateur (que j'ai évoqué plus haut) mêlant pitié envers moi et un léger dégoût pour cette grossièreté qui en dit long sur mon côté rustre.
(Je vous passe la suite de l'histoire, au moment où me retournant je vois ma N+2 très, très contrarié de devoir attendre son tour, derrière moi.)

En bref, pourquoi lorsqu'une femme dit d'un homme qu'il est galant, cela sonne comme le haut de gamme de la courtoisie?

Il me semble que la galanterie n'est ni plus ni moins à l'origine qu'une règle de politesse visant les femmes pour quelques raisons pratiques.
Un homme passe avant lorsqu'il faut monter les escaliers (pour ne pas se retrouver nez à nez avec le magistral postérieur de miss).
Un homme descend les escalier avant cette même gonzesse (des fois que l'idiote se casse la gueule).
Un homme entre le premier dans un bar (il est des lieux pouvant être mal fréquentés et on se doit de s'assurer de la convenance de l'endroit avant que l'arsouillette n'accepte de s'y jeter une pinte).

Une politesse partie de choses bien concrètes, soit, mais qui à force de codes et de dérives se sont mis à enfermer la femme dans une sorte de prison dorée et l'homme dans un devoir permanent, qui, moi à l'époque, m'aurait tout de même bien gonflé.

Mais alors, pourquoi parle-t-on de galanterie plutôt que de courtoisie ou d'extrême courtoisie, même. Non mais sans blague...

Parce qu'aux yeux de ces dames, il semble bien qu'il y ait une différence. Et de taille, puisqu'un homme qui est officiellement taxé de keum galant par une nana voit aussitôt sa cote remonter en flèche aux yeux de ses homologues féminins, plus que la cote d'un blog qui se mettrait à parler ce cul.

Est-ce que toutes les femmes qui se disent pour l'égalité des sexes sont réellement prêtent à renoncer à ce privilège de la galanterie, ce privilège désuet?

Il semble que certaines personne ayant un sexe de type vaginal aimerait bien au final avoir les droits et les privilèges des hommes tout en ayant de leur part une considération propre à leur condition de vagin (je suis rustre, je l'ai dis tout à l'heure).

Si tu veux du râb' de frites, tu fais comme moi cocotte, tu bourrines dans la file d'attente de la cafétéria.

Entendons-nous bien. Je suis pour un partage assez équitable des droits entre hommes et femmes. Des droits mais aussi des devoirs.
Combien de femmes ont déjà cédé le passage à un homme? Ne soyez pas choquées, mesdames. Oui, moi je trouve ça très agréable... Et ABSOLUMENT féminin.

Il n'y a pas plus féminin, pour moi, qu'une femme qui s'assume pleinement. Pleinement, sans attendre, assise sur sa volonté, qu'un homme lui jette un brin de monnaie, seule ressource de sa considération.

Je dis souvent qu'il faut que l'homme lâche un peu de lest sur sa "virilité", ou sur ce qu'il croit être son devoir de mâle. De même, la femme devrait faire à mon sens la même chose, laissant un peu de côté ce qu'elle croit être une obligation toute féminine. Son "art" de la fragilité, et de la faiblesse.
Oui, vous autres, femmes, devez aussi gagner l'égalité. Empiétez sur le territoire privilégié des hommes ! Avec ses droits et ses devoirs.

Cela entraînera une simple courtoisie, qui n'aura, certes, plus grand chose de charmant (comme nos contes d'autrefois) mais qui aura l'avantage de vous montrer tel que vous pouvez l'être au quotidien: fortes, indépendantes et (!) pleines d'égard pour nous puisque vous n'êtes pas les seules à mériter toute l'attention.

D'où mon insistance concernant la courtoisie. La courtoisie qui n'a ni sexe, ni histoire dogmatique et dont ne naîtra aucun -isme quel qu'il soit. Machisme, féminisme, indépendantisme ou tantrisme (oui, bon, ou autre chose... ).

On peut penser en lisant mon discours que "hola! C'est pas forcement de l'extrémisme que de laisser passer une femme", non. Effectivement, mais c'est un de ses berceaux lorsque l'on ne sait plus pourquoi on le fait, ou juste parce que c'est comme ça, on doit laisser passer les femmes.

Moi je dis non. Si j'ai une envie insoutenable de faire caca (exemple, là aussi, parfaitement asexué - et un peu rustre, juste pour en remettre une couche) j'apprécierais qu'une femme qui veut utiliser les toilettes publiques pour se repoudrer le nez me laisse passer juste par gentillesse au mieux, et au pire parce qu'après une analyse de la situation, sa présence d'esprit à estimer que mon besoin était plus urgent que la sien.

En revanche, conscient de l'agrément que prodigue le fait de voir quelqu'un céder sa place devant soi, je pourrais décider, simplement pour le plaisir, de laisser Miss passer devant (probablement comme ça m'arrive aussi de le faire avec un mecton). Sans règle pré-établie, sans obligation, juste pour le plaisir, ou pour la simple raison que l'on vie tous en société et que ça fonctionne quand-même toujours mieux quand on donne un peu à l'autre ce que cette personne rendra à quelqu'un d'autre à une autre occasion.

Alors mesdames, s'il vous plaît, vous qui prônez l'équilibre, cessez d'évoquer à la moindre occasion la galanterie en sous-entendant une qualité rare chez un homme. Parlez de politesse, ou bien si vous insistez avec votre concept de galanterie, ne parlez plus de cet équilibre entre les sexes que vous fusillez dès lors.

Non mais.
Si j'étais président, le monde irait bien mieux.


Ps: Merci à Miss Indiana pour cette réflexion.

lundi 8 mars 2010

L'homme-Dieu ou la peur du Gode

Il y a les godemichets simples, les vibro-masseurs, les godes-lapin, les godes double-lapins, les vibros avec programmes modulables. Il y a les simulateurs de cunnilingus, les boules de geisha, les plugs, ceux à ceinture, les pierres de massage, les doubles godes, les langues vibrantes et... l'homme.

L'homme. Cet accessoire de moins en moins indispensable ne ferait-il plus le bonheur de ces dames?
L'homme que je suis s'est posé maint fois la question en constatant le plaisir que prenait de plus en plus de demoiselles sans le concourt de ma magistrale virilité.
D'où un homme peut-il ressentir un malaise à voir sa partenaire se passer de ses services (j'allais écrire sévices...) avec, en prime, un orgasme à la fin?
Ne suis-je pas le seul, moi, homme, pourvu de mon pénis (le "sexe fort", entend-on parfois) à pouvoir prodiguer, gracieusement lorsque je suis dans un bon jour, ce plaisir à une femme.

Non. Plus aujourd'hui.

C'est parce que je me suis senti inutile une fois de trop que je me suis posé la question de l'utilité de ma bite. Et c'est en voulant répondre à cette question que me sont venus quelques idées curieuses.
À commencer par le comportement de plus en plus similaire entre les femmes d'aujourd'hui et les hommes de toujours.
Moi, je me masturbe.
Moi je sais comment faire.
Moi je prend du plaisir quasiment sur commande.
Pourquoi devrais-je attendre de la femme qu'elle dépende de moi pour son plaisir?
Parce qu'il semble que c'est ce qui s'est passé depuis des siècles.

Les différences essentielles entre hommes et femmes ne viennent-elles pas de leur sexe, à proprement parlé?

L'homme est un animal "programmer pour éjaculer" relativement rapidement. Il n'y a dans le règne animal absolument aucun intérêt à se qu'un rapport sexuel entre deux personnes de sexe opposés se prolonge indéfiniment. En effet, comme beaucoup le savent, plus un rapport sexuel est long, moins le mâle reproducteur sera susceptible de féconder d'autres femelles, moins la pérénité de son espèce sera assurée.

Etant donné l'effort fourni par le mâle pour fécondé la femelle, il y a bien intérêt à y trouver une compensation (non mais...) alors que la feignante femelle n'a qu'à attendre que la besogne soit terminée.

Ceci nous ramène à une époque un peu plus évoluée (quoique...) où l'homme séduisait la dame... avant d'éjaculer dans son vagin (il y a certaines choses qui restes, tout de même). Là encore, échos d'un passé en voie d'extinction, l'homme trouve un plaisir là où la jolie demoiselle qui a pris beaucoup de plaisir à se faire courtisée commence à prendre conscience de la supercherie!
"Mon plaisir...!" doit-elle penser...
Et bien? La sensualité de l'échange auquel elle vient de participer (j'allais écrire "assister") restera pendant longtemps encore sa seule rétribution pour être restée là, dans la position dite de l'étoile de mer.
Mais où se situe l'homme que je suis dans tout cela...
Il m'est arrivé de jouir sans caresses longues et passionnées. Il m'est arrivé de jouir au court d'un rapport mené de main de maître (par elle, ou moi, ou mieux encore, les deux en même temps...), et puis il m'est arrivé aussi de faire l'amour de façon magistrale, passionnées et très érotique, sans pour autant jouir comme j'aurais dû l'espérer.

N'avons-nous jamais entendu les femmes parler de choses absurdes comme "une super baise, mais sans orgasme"? Pardon...? Pour l'homme primaire, n'est-ce pas oxymoronique? Prendre du plaisir sans orgasme...
Et pourtant, si j'ai pu concevoir certains de mes "rapport à fort potentiel sexuel non abouti"comme tout à fait satisfaisant, pourquoi ne pourrait-il pas en être de même pour la femme?
Parfait! me direz-vous. Mais la différence entre homme et femme ?
La différence ne viendrait-elle pas d'une sorte de conditionnement au fil du temps?

Si j'étais dans l'incapacité de jouir de façon pleine et entière, de façon à me satisfaire totalement, moi, un homme, cesserais-je d'avoir des rapports sexuels?
Non.
Je me contenterais de déplacer mon plaisir vers autre chose que la recherche de l'accomplissement de l'acte sous la forme d'un soubresaut éjaculatoir. Je chercherais, comme il m'est déjà arrivé de le faire, à trouver du plaisir en... l'acte, lui-même. Je cultiverais le plaisir de la pénétration, me concentrant probablement sur les sensations de l'instant plus que sur une promesse qui ne sera pas tenue. Je me concentrerais sur nos corps, sur la sensualité qui s'en dégage. Peut-être même sur le fantasme que me procurerais le comportement de ma partenaire (dans mon cas d'hétérosexuel).
Probablement que je trouverais mon plaisir dans le fait de savoir que ma partenaire va jouir, qu'elle sent monter se désir, cette envie de crier... chose qu'il m'arrive déjà de faire.
Mais... et le conditionnement, dont j'ai parlé tout à l'heure?

Avec des siècles d'habitudes, si mes homologues masculins étaient dans la même situation que moi, sans arrêt frustrés pas l'absence de plaisir donné par l'autre (parce que la femme termine systématiquement avant que j'ai, moi, mon plaisir final), peut-être que nous tous, hommes, finirions par chercher dans le sexe à deux ce plaisir du partage plutôt qu'un plaisir égoïste jamais mené à son terme.
Ce plaisir du partage, par corolaire, me conduiraient à vivre le plaisir final de l'autre, substituant son corps au mien, puisque le sien va exploser alors que le mien non. Vivre son plaisir comme étant le miens plutôt que me focaliser sur mon orgasme que je sais par avance inexistant.

Cette "empathie" ferais de moi l'élément du couple sexuel qui "écoute" l'autre.

Et lorsque je tomberais sur une femme qui, un jour, par inadvertance, conduit ma jouissance, jusqu'au bout, me menant à l'orgasme, je me dirais... "Wouaaaaa! Les copains! Je vous raconte pas ce que j'ai vécu cette nuit" (et eux, friants de détails, me tiendraient la grappe trois heures au téléphone, augmentant de façon exponentielle ma facture téléphonique).
Ce comportement, cette sorte d'atavisme aurait pour conséquence nuisible pour moi une perte probable d'écoute de mon propre corps, me conduisant à ignorer en fin de compte tout les subtilité dont il regorge...

Et la femme finirait peut-être par se considérer comme seule détentrice de mon plaisir...

C'est peut-être me concernant cette pensée que j'avais dans la tête sans le savoir.
Pourquoi avais-je cette sensations exagérée d'inutilité lorsque j'entendais ma partenaire hurler de plaisir grâce à un objet qui n'était pas mon sexe, même pas un sexe, juste un gode?
Parce que la pensée que j'avais, d'être seul détenteur du plaisir de ma partenaire, venait d'être mis à mal.

Je me trouvais là en face d'une substitution très claire de mon sexe par un objet indépendant de moi. Dépendant uniquement d'elle.
L'homme devant ce spectacle est obligé d'admettre que l'on vit dans une époque où la femme ne dépend plus de lui pour son propre plaisir.
Ça fait maintenant bon nombre d'années qu'un certains nombre de femmes (une minorité, encore, semble-t-il) à conscience de cette indépendance, toutefois, on ne peut effacé en quelques dizaines d'années des siècles de comportements qui se sont considérablement encrés dans notre société.
Ces femmes savent, elles, que la route vers l'égalité sexuelle, et de fait, l'égalité des sexe est en marche.
Mais, contre les machos qui douteraient encore, il est venu en aide aux femmes un allié de taille.

La technologie.

Les godes programmables, les matières toutes plus agréables les unes que les autres, tout ces jouets jouent contre la suprématie masculine dans la chambre à coucher (ou autre part...).

Je vous joue le dernier tableau qui est actuellement entrain de se développer sous nos yeux hébaillis. La femme dépossèdera l'homme de ce qu'il considérait comme étant son pouvoir exclusif. Lui donner du plaisir.
Se voyant déposséder de ce pouvoir, il devra immanquablement trouver un autre sens au rapport sexuel. Plus qu'avant, l'homme se rendra compte d'une autre forme de sexualité non plus basée sur l'accomplissement, mais sur l'acte en lui-même, puisqu'il ne sera plus le seul maître du plaisir féminin. Il sera obliger de jouer un rôle qui n'est pas remplaçable par une machine. La sensualité, le contacte et l'écoute du corps de l'autre. Sa sexualité s'en trouvera donc changée et de fait, la sexualité de la femme également puisque viendra un jour où elle ne sera plus obliger de chercher son plaisir seule.
L'homme deviendra plus à l'écoute, calmé par la douche froide de la dépossession du plaisir de l'autre, la femme sera encore plus affirmée par la totale maîtrise de son plaisir.

Peut-être même que dans une époque lointaine (après le Jugement Dernier promis par les Terminator), la femme sera perçue changera ses croyances sur la psychologie de l'homme, forte de ce nouveau pouvoir parfaitement acquis. Et l'homme, fort de sa nouvelle expérience sexuelle fera de même.

Il y aura toujours des hommes qui seront réfractaires aux parfaits échanges. Heureusement. Et heureusement, il restera encore des femmes qui mépriseront encore les hommes pour cela.

Mais ces godes, ces godes à ceintures, ces godes-lapins, double-lapin, ces boules de geisha, ces vibromasseurs, les vibros avec programmes modulables, ces simulateurs de cunilingus, les plugs, ceux à ceinture, les pierres de massage, les doubles gods, les langues vibrantes... toutes ces choses ont dores et déjà marqués la fin d'une hégémonie.