Lorsque je parle tout au long de ce blog de différences entre hommes et femmes, je parle uniquement de différences inhérentes aux différences d'éducations qui conduisent hommes et femmes à avoir des réactions stéréotypées qui n'ont rien à voir avec leur genre. Ce sont justement ces supposées différences que je m'efforce ici de rendre caduques mettant en avant l'éducation plutôt que la prédisposition dans les comportements types.

lundi 8 mars 2010

L'homme-Dieu ou la peur du Gode

Il y a les godemichets simples, les vibro-masseurs, les godes-lapin, les godes double-lapins, les vibros avec programmes modulables. Il y a les simulateurs de cunnilingus, les boules de geisha, les plugs, ceux à ceinture, les pierres de massage, les doubles godes, les langues vibrantes et... l'homme.

L'homme. Cet accessoire de moins en moins indispensable ne ferait-il plus le bonheur de ces dames?
L'homme que je suis s'est posé maint fois la question en constatant le plaisir que prenait de plus en plus de demoiselles sans le concourt de ma magistrale virilité.
D'où un homme peut-il ressentir un malaise à voir sa partenaire se passer de ses services (j'allais écrire sévices...) avec, en prime, un orgasme à la fin?
Ne suis-je pas le seul, moi, homme, pourvu de mon pénis (le "sexe fort", entend-on parfois) à pouvoir prodiguer, gracieusement lorsque je suis dans un bon jour, ce plaisir à une femme.

Non. Plus aujourd'hui.

C'est parce que je me suis senti inutile une fois de trop que je me suis posé la question de l'utilité de ma bite. Et c'est en voulant répondre à cette question que me sont venus quelques idées curieuses.
À commencer par le comportement de plus en plus similaire entre les femmes d'aujourd'hui et les hommes de toujours.
Moi, je me masturbe.
Moi je sais comment faire.
Moi je prend du plaisir quasiment sur commande.
Pourquoi devrais-je attendre de la femme qu'elle dépende de moi pour son plaisir?
Parce qu'il semble que c'est ce qui s'est passé depuis des siècles.

Les différences essentielles entre hommes et femmes ne viennent-elles pas de leur sexe, à proprement parlé?

L'homme est un animal "programmer pour éjaculer" relativement rapidement. Il n'y a dans le règne animal absolument aucun intérêt à se qu'un rapport sexuel entre deux personnes de sexe opposés se prolonge indéfiniment. En effet, comme beaucoup le savent, plus un rapport sexuel est long, moins le mâle reproducteur sera susceptible de féconder d'autres femelles, moins la pérénité de son espèce sera assurée.

Etant donné l'effort fourni par le mâle pour fécondé la femelle, il y a bien intérêt à y trouver une compensation (non mais...) alors que la feignante femelle n'a qu'à attendre que la besogne soit terminée.

Ceci nous ramène à une époque un peu plus évoluée (quoique...) où l'homme séduisait la dame... avant d'éjaculer dans son vagin (il y a certaines choses qui restes, tout de même). Là encore, échos d'un passé en voie d'extinction, l'homme trouve un plaisir là où la jolie demoiselle qui a pris beaucoup de plaisir à se faire courtisée commence à prendre conscience de la supercherie!
"Mon plaisir...!" doit-elle penser...
Et bien? La sensualité de l'échange auquel elle vient de participer (j'allais écrire "assister") restera pendant longtemps encore sa seule rétribution pour être restée là, dans la position dite de l'étoile de mer.
Mais où se situe l'homme que je suis dans tout cela...
Il m'est arrivé de jouir sans caresses longues et passionnées. Il m'est arrivé de jouir au court d'un rapport mené de main de maître (par elle, ou moi, ou mieux encore, les deux en même temps...), et puis il m'est arrivé aussi de faire l'amour de façon magistrale, passionnées et très érotique, sans pour autant jouir comme j'aurais dû l'espérer.

N'avons-nous jamais entendu les femmes parler de choses absurdes comme "une super baise, mais sans orgasme"? Pardon...? Pour l'homme primaire, n'est-ce pas oxymoronique? Prendre du plaisir sans orgasme...
Et pourtant, si j'ai pu concevoir certains de mes "rapport à fort potentiel sexuel non abouti"comme tout à fait satisfaisant, pourquoi ne pourrait-il pas en être de même pour la femme?
Parfait! me direz-vous. Mais la différence entre homme et femme ?
La différence ne viendrait-elle pas d'une sorte de conditionnement au fil du temps?

Si j'étais dans l'incapacité de jouir de façon pleine et entière, de façon à me satisfaire totalement, moi, un homme, cesserais-je d'avoir des rapports sexuels?
Non.
Je me contenterais de déplacer mon plaisir vers autre chose que la recherche de l'accomplissement de l'acte sous la forme d'un soubresaut éjaculatoir. Je chercherais, comme il m'est déjà arrivé de le faire, à trouver du plaisir en... l'acte, lui-même. Je cultiverais le plaisir de la pénétration, me concentrant probablement sur les sensations de l'instant plus que sur une promesse qui ne sera pas tenue. Je me concentrerais sur nos corps, sur la sensualité qui s'en dégage. Peut-être même sur le fantasme que me procurerais le comportement de ma partenaire (dans mon cas d'hétérosexuel).
Probablement que je trouverais mon plaisir dans le fait de savoir que ma partenaire va jouir, qu'elle sent monter se désir, cette envie de crier... chose qu'il m'arrive déjà de faire.
Mais... et le conditionnement, dont j'ai parlé tout à l'heure?

Avec des siècles d'habitudes, si mes homologues masculins étaient dans la même situation que moi, sans arrêt frustrés pas l'absence de plaisir donné par l'autre (parce que la femme termine systématiquement avant que j'ai, moi, mon plaisir final), peut-être que nous tous, hommes, finirions par chercher dans le sexe à deux ce plaisir du partage plutôt qu'un plaisir égoïste jamais mené à son terme.
Ce plaisir du partage, par corolaire, me conduiraient à vivre le plaisir final de l'autre, substituant son corps au mien, puisque le sien va exploser alors que le mien non. Vivre son plaisir comme étant le miens plutôt que me focaliser sur mon orgasme que je sais par avance inexistant.

Cette "empathie" ferais de moi l'élément du couple sexuel qui "écoute" l'autre.

Et lorsque je tomberais sur une femme qui, un jour, par inadvertance, conduit ma jouissance, jusqu'au bout, me menant à l'orgasme, je me dirais... "Wouaaaaa! Les copains! Je vous raconte pas ce que j'ai vécu cette nuit" (et eux, friants de détails, me tiendraient la grappe trois heures au téléphone, augmentant de façon exponentielle ma facture téléphonique).
Ce comportement, cette sorte d'atavisme aurait pour conséquence nuisible pour moi une perte probable d'écoute de mon propre corps, me conduisant à ignorer en fin de compte tout les subtilité dont il regorge...

Et la femme finirait peut-être par se considérer comme seule détentrice de mon plaisir...

C'est peut-être me concernant cette pensée que j'avais dans la tête sans le savoir.
Pourquoi avais-je cette sensations exagérée d'inutilité lorsque j'entendais ma partenaire hurler de plaisir grâce à un objet qui n'était pas mon sexe, même pas un sexe, juste un gode?
Parce que la pensée que j'avais, d'être seul détenteur du plaisir de ma partenaire, venait d'être mis à mal.

Je me trouvais là en face d'une substitution très claire de mon sexe par un objet indépendant de moi. Dépendant uniquement d'elle.
L'homme devant ce spectacle est obligé d'admettre que l'on vit dans une époque où la femme ne dépend plus de lui pour son propre plaisir.
Ça fait maintenant bon nombre d'années qu'un certains nombre de femmes (une minorité, encore, semble-t-il) à conscience de cette indépendance, toutefois, on ne peut effacé en quelques dizaines d'années des siècles de comportements qui se sont considérablement encrés dans notre société.
Ces femmes savent, elles, que la route vers l'égalité sexuelle, et de fait, l'égalité des sexe est en marche.
Mais, contre les machos qui douteraient encore, il est venu en aide aux femmes un allié de taille.

La technologie.

Les godes programmables, les matières toutes plus agréables les unes que les autres, tout ces jouets jouent contre la suprématie masculine dans la chambre à coucher (ou autre part...).

Je vous joue le dernier tableau qui est actuellement entrain de se développer sous nos yeux hébaillis. La femme dépossèdera l'homme de ce qu'il considérait comme étant son pouvoir exclusif. Lui donner du plaisir.
Se voyant déposséder de ce pouvoir, il devra immanquablement trouver un autre sens au rapport sexuel. Plus qu'avant, l'homme se rendra compte d'une autre forme de sexualité non plus basée sur l'accomplissement, mais sur l'acte en lui-même, puisqu'il ne sera plus le seul maître du plaisir féminin. Il sera obliger de jouer un rôle qui n'est pas remplaçable par une machine. La sensualité, le contacte et l'écoute du corps de l'autre. Sa sexualité s'en trouvera donc changée et de fait, la sexualité de la femme également puisque viendra un jour où elle ne sera plus obliger de chercher son plaisir seule.
L'homme deviendra plus à l'écoute, calmé par la douche froide de la dépossession du plaisir de l'autre, la femme sera encore plus affirmée par la totale maîtrise de son plaisir.

Peut-être même que dans une époque lointaine (après le Jugement Dernier promis par les Terminator), la femme sera perçue changera ses croyances sur la psychologie de l'homme, forte de ce nouveau pouvoir parfaitement acquis. Et l'homme, fort de sa nouvelle expérience sexuelle fera de même.

Il y aura toujours des hommes qui seront réfractaires aux parfaits échanges. Heureusement. Et heureusement, il restera encore des femmes qui mépriseront encore les hommes pour cela.

Mais ces godes, ces godes à ceintures, ces godes-lapins, double-lapin, ces boules de geisha, ces vibromasseurs, les vibros avec programmes modulables, ces simulateurs de cunilingus, les plugs, ceux à ceinture, les pierres de massage, les doubles gods, les langues vibrantes... toutes ces choses ont dores et déjà marqués la fin d'une hégémonie.