Lorsque je parle tout au long de ce blog de différences entre hommes et femmes, je parle uniquement de différences inhérentes aux différences d'éducations qui conduisent hommes et femmes à avoir des réactions stéréotypées qui n'ont rien à voir avec leur genre. Ce sont justement ces supposées différences que je m'efforce ici de rendre caduques mettant en avant l'éducation plutôt que la prédisposition dans les comportements types.

mercredi 28 septembre 2011

Pourquoi les hommes sont en rûtes et les femmes attentistes? ça pourrait aussi bien être l'inverse.

Je me suis toujours demandé d'où pouvait venir ce précepte disant que les hommes pensent qu'avec leur bite. Ou que les hommes ont une bite à la place du cerveau. Pourquoi est-ce qu'une fille célibataire peut plus facilement se taper un mec dans un bar? Bref... pourquoi est-ce que les hommes semblent être toujours en chien, contrairement aux femmes?

Au début, je me suis dit que c'est parce que les hommes sont comme ça. Bah oui. La bite, le travail au bureau, j'aime les voitures, je ne tricote pas ET... j'aime le sexe. Contrairement aux femmes. C'est bien connu.
Et puis assez vite je me suis posé des questions.
Sur les voitures déjà, puisque voilà un sujet dont je n'ai systématiquement eu rien à foutre. Et puis... j'ai tricoté. Une fois. Ça a duré six mois.
L'écharpe qui est née de cette affinité contre nature a été difforme un peu (logique, on ne lutte pas contre les penchant génétiques, sous peine de créer des monstres) mais elle me tient encore chaud.
Tout ça pour dire que j'ai fini par comprendre que mon dieu!!! mais tout ces à priori sont faux!
Bien sûr. Tout est faux.

Si tout est faux, s'il n'y a pas de penchant naturels plus forts chez les hommes que chez les femmes pour le sexe, pourquoi, aujourd'hui encore quand mes copines célibataires hétéros vont dans un bar, elles ramassent pour ainsi dire autant de mecs qu'elles veulent?
Pourquoi les mecs que je rencontre ou que j'observe semblent inéluctablement ne penser qu'aux jolis seins de mademoiselle? Pourquoi est-ce que mes amis hommes hétéros semblent toujours en positions de "demandeurs" de rapports sexuels?

Les filles ne matent pas ma braguette aussi sûrement que les hommes bavent devant les seins-tout-à-fait-normaux de miss n'importe qui. Je n'ai pas autour de moi de femelles en rûtes qui transpirent le vice en me regardant. Pas non plus de mensonge honteux de leur part du genre "Ah... tu fais de la sculpture sur carton?! Raconte moi, ça me passionne...".

[Une petite précision me semble nécessaire, tout cet article n'est qu'un ramassis de généralité. Il y a des gens exceptionnels en tout point, naturellement. Des particularités en toute chose. Mais j'ai l'impression que la mouvance commune va encore dans le sens dont je vous parle ici. Et autre précision, les penchants sexuels, hétéros, homos, bi ou rien du tout ne changent rien à l'affaire. Le comportement masculin et féminin globale m'a motivé à écrire ceci. Rien à voir donc avec une quelconque orientation sexuelle.]

Pourquoi les hommes sont en rûtes et les femmes attentistes?

Analyse hautement révolutionnaire première:
les hommes ont ce vieux réflexe animal de compétition pour séduire la femelle à l'opulente poitrine. Et les femmes ont ce vieux réflexe de parade, attendant la queue de Mister T.
Hm... de moins en moins ce "réflexe" me convient en terme d'explication. Que ça soit une habitude comportementale, je veux bien. Mais de réflexe il n'est point.
Allons... si non, pourquoi des hommes si timides parfois? Des anomalies? Et pourquoi parfois des femmes si entreprenantes?

À chaque fois que je m'apprête à aborder une femme (ce n'est pas super fréquent) je ne sens en aucun cas en moi un besoin incompréhensible, viscéral, presque animal de perpétuer mon espèce.
Pas en moi de volonté de grogner si un mal dominant s'approche d'un peu trop près (ce manque de compétition m'ayant d'ailleurs valu des remontrances de la part de certaines femmes).
Non.
Au pire, les glandes parce que ce soir je voulais vraiment baiser et que bah là ça va donc pas être possible, ou encore la blase parce que je passais une super soirée avec une fille et que c'était vachement bien de parler avec toi mais salut et temps pis. Mais pas la sensation d'avoir quasiment tué mon espèce par manque de compétitivité.

Donc, selon moi, nous ne nous trouvons pas dans un cas flagrant de transmission génétiques des caractères psychologiques, ou atavismes. Et pourtant... il y a bien quelque chose.

Les femmes que je connais qui pourraient par certains aspects avoir un comportement proche de celui d'un homme ne se comportent toutefois pas comme eux.
Même si elles vont à la chasse ramasser un beau gibier à la gueule tellement sexy qu'elles en mouillent déjà leur pantalon (afin de respecter l'égalité des sexe, si vous voulez, j'habille le mec en jupe. M'en fous. Je suis déglingo), la plupart du temps, elles n'adopte pas un comportement aussi flagrant que celui d'un homme.
Non. Y a pas à dire. Quand un homme veut te baiser, c'est écrit sur son front et sur l'ombrelle du cocktail qu'il vient de t'offrir, mais quand une femme veut te baiser, c'est écris sur un coin tout au fond de sa tête ( et ce pour que sa meilleurs copine à l'autre bout du bar puisse clairement comprendre par la télépathie qu'il faut la laisser seule avec le mec - ça aussi d'ailleurs, comment vous faites?).

J'ai remarqué souvent que les femmes semblent blasées de deviner de façon aussi flagrante les envies du mâle. Les hommes souvent trainent entre eux, chacun plus connaisseur que l'autre, et prétendant à tour de rôle savoir mieux ce qui se trame dans la tête le fille là-bas. Résultat: ils y vont. Ils draguent et propose plus... et advienne que pourra.
On se rend souvent compte après ça qu'aucun des sus-mentionnés potes n'avait raison sur les intentions de la fille. Bon.

Je crois que cette différence de comportement est semblable au rire.
Il y a deux façons les plus basiques d'user du rire. Quand toi ou un autre dit quelque chose de drôle (partant du principe que tu trouves effectivement ça drôle), tu peux rire, ou ne pas rire.

Si tu ris tu vas désamorcer la blague. Et alors, à moins d'un fou rire, rien de servira d'enchainer dessus puisqu'en riant tu as comme mis un point à la ligne de ce trait d'humour. Changer de sujet, à la ligne.
Si tu ris, souvent, tu perds l'occasion de continuer à rire intérieurement de cette même blague.
Mais c'est bon de rire. Alors tout dépend de ce dont tu veux profiter à cet instant. Le langage du rire ou le langage plus cérébral du trait d'humour qui se développe là.
Souvent on ne peut pas faire les deux. Rire et garder la blague intacte de façon à la continuer pour le plaisir.

Ne pas rire, ça procure, lorsque c'est drôle, une sensation d'introspection du plaisir qui donne à ce moment un côté plus intense parfois... mais aussi plus fragile en terme de communication puisqu'il faut être certain que le fait de garder son faux sérieux ne fasse pas s'effondrer l'instant humour (comme ça a pu nous arriver à tous: à force de garder son sérieux, acteur que nous sommes, nous avons fini par tellement entrer dans notre personnage pince-sans-rire qu'on ne trouve réellement plus ça si drôle que ça à la fin...: on vient de perdre l'occasion d'exploser de rire et, de plus, on vient de laisser mourir la blague doucement. Zut.).
Parfois on aime profiter de l'humour en le refoulant de la sorte mais ça enlève souvent un brun la légèreté à cet instant, légèreté qu'un éclat de rire franc ramènerait aussi tôt.

Bien sûr, cette analyse n'est pas une règle immuable, j'ai toutefois pu dans une certaine mesure l'observer plusieurs fois. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'ai eu plusieurs comportements face à l'humour. Ne pas rire, et rire.
En bref, on rit quand on veut profiter de l'instant avec certitude, avec légèreté, mais au risque d'écourter le potentiel comique du trait d'esprit. Et on ne ris pas lorsqu'on veut exploiter au maximum ce potentiel comique, ce qui donne en même temps une sensation beaucoup plus subtile de plaisir, un peu teinté de la frustration de ne pas exploser de rire.

Le comportement des hommes et des femmes entre eux est similaire à cela.
Non pas que je sous-entend par-là que c'est une vaste blague qu'il vaut mieux prendre au ixième degré (encore que...), mais il s'agit juste pour moi d'une gestion différente de nos pulsions, de nos fantasme et du plaisir plus ou moins complexe qui s'en dégage sur l'instant. Tout ceci, mêlé à l'impératif du moment.
L'apprentissage de cette gestion des relations, avec la gestion de la frustration nous est probablement inculqué, lui, par notre culture sociale.

Je pars du principe qu'on est tous et toutes excité à la base devant l'enjeu érotique d'une situation.
Et j'ai vu bon nombre de cas de femmes qui se sentaient frustrées ou dans l'incertitude du moment en face d'un partenaire potentiel mais qui n'allaient tout de même pas plus vite que la musique (et de toute façon, l'homme souvent va finir par faire le premier pas direct se disent-elle peut-être).
Les hommes sont pareils. Frustrés, lorsque l'autre ne va pas assez vite dans le déroulement du plan de drague, et dans une incertitude désagréable, lorsqu'ils ne sont pas assez sûrs des intentions de l'autre.

La différence entre les hommes et les femmes, globalement, ce sont bien évidemment ces années de "garce", de "t'es vraiment qu'une salope", de "trainée" ou encore de regards plein de reproche visant des femmes qui ont eu le malheur de vivre d'un peu trop prêt leur désir.
Les hommes qui vont droit au but, les hommes chaud-lapins, les hommes qui reluquent, qui matent et qui ont envie de baiser sont des hommes plein de vie. Des hommes, des vrais (c'est pas comme les homosexuels et les femmes en pantalons).

On constate à bien des niveaux que le refoulement des désirs, frustrant par nature, permet à la fois bien souvent de rendre plus subtile un plaisir ET (si toutefois il ne rend pas toujours le plaisir plus subtile) permet au moins de rendre plus acceptable l'expression de ses désirs dans les rapports sociaux.
Les petits enfoirés de gosses qui se jettent sur les gâteaux apéro.
Les petites enfoirés de gosses qui se servent d'un truc trop bon égoïstement sans se soucier de savoir s'il en reste pour les autres.
Bref... les petits enfoirés de gosses qui prennent tout, tout ce qu'ils peuvent, tout de suite, pour satisfaire leur plaisir, sans se soucier de la façon dont ça peut être perçu dans leur entourage.

Je me suis souvent dit que le comportement de l'homme lambda face à la femme lambdette (féminin, tavu) est un peu similaire dans ce cas précis, d'une certaine façon.
Il se comporte ainsi parce qu'on ne lui a pas donné la fessé.
(Il se trouve d'ailleurs que l'homme va rendre plus subtile l'expression de son désir à mesure qu'il se sera rendu compte que son comportement de base est un frein au choppage de meufs).

Si ça peut parfois être excitant de voir dans les yeux d'un homme ou d'une femme le plan exacte des désirs qui se déroulent dans sa tête, ce n'est pas la méga classe de le voir systématiquement. Cet impact n'aura pas les même conséquences que le manque d'éducation de l'enfant puisque quand un gosse se comporte de façon mal dégrossi, il est mal éduqué, alors que quand un homme se comporte de la sorte avec une femme, c'est un mâle. Tout court.

Maintenant, mec, suppose que si tu regardais un peu trop intensément une femme celle-ci s'en trouverait gênée, elle se mettrait à te regarder comme un moins que rien. Suppose qu'elle se retourne vers ses copine et que l'une d'elle, qui ne te plaît pas du tout, s'approche vers toi supposant que pour toi une chatte est une chatte. Suppose que cette nana qui ne te plait pas s'approche de toi pour de toute évidence faire de toi son quatre heure. Toi tu regardes encore un peu la première que tu regardais tout à l'heure, mais elle, elle ne t'a renvoyé qu'un regard teinté de mépris avant de t'ignorer pour de bon. L'autre qui ne te plait pas s'approche et parle d'une façon bizarre, sans trop te regarder dans les yeux. Comme si elle parlait à ta bite.
Alors toi déjà tu vas lui dire que t'es pas intéressé, ce qui va semblé l'étonner un peu et puis curieusement, c'est un peu gênant même, tu vois qu'elle n'en a rien à foutre. Elle continue à te baratiner. Alors un moment donner tu vas lui dire que non mais c'est pas elle qui t'intéressait c'est sa copine. Alors la fille-qui-ne-t'intéressait-pas va d'un coup te regarder de bas en haut, va pouffer d'un rire méprisant et te dire "non mais t'as vu ta gueule?... tu crois que tu peux intéresser quelqu'un toi? T'es tout seul comme un pauvre frustré, t'as les dents de travers et t'as les yeux qui louchent!... revois tes exigences blaireau... Des mecs mieux que toi j'en ai dix pauvre merde!". Et toutes les copines au loin qui rigolent pour se foutre de ta gueule.
Et tu crois que c'est fini? Non. Parce que tout du long de la soirée à chaque fois que tu vas sortir fumer une clope, tu vas voir que l'une des filles va se mettre à côté de toi et renchérir un brun sur ta gueule avec une autre fille.
À chaque fois que deux d'entre elles vont passer devant toi pour aller aux chiottes, elles vont te bousculer et te demander de faire attention connard. Et un peu plus loin d'ajouter très fort pour toute l'assemblée "non mais les mecs qui baisent pas et qui sont frustrés comme lui ça me gonfle!".

Promis. Promis, dans un monde où ça arrivait souvent, tu finirais par prendre des gants la prochaine fois que tu veux aborder une fille. Parce qu'alors tu vivrais, toi, mec, dans un monde où tu aurais quelque chose à perdre à être trop direct. Ça pourrait te gâcher par-ci une soirée, par-là une après-midi, ou là encore ta matinée alors que tu viens juste de sortir de chez toi.

J'ai la très nette sensation que les femmes aiment le sexe autant que les hommes (et au vu de certains orgasmes féminins, elles auraient selon moi raison de l'aimer dix fois plus encore). Et c'est assez logiquement que j'en ai déduis qu'il fallait une motivation bien supérieure pour refouler cette envie au point qu'elle ne soit parfois pas du tout perceptible dans des situations où ça devrait l'être pour chacun.
Cette motivation, il me semble, pourrait être celle-ci. La claque dans la gueule. Rien de plus. Parce qu'une fois, ça passe, mais personne, ni homme ni femme ne supporterait de voir ses journées parfois gâchées pour un simple regard sans équivoque ou même pas de regard du tout.

Si l'homme se permet d'exposer si fièrement son désir de sexe, c'est qu'il n'a jamais eu à en payer le prix. Quand à moi, je ne peux m'empêcher de voir là-dedans l'expression d'un gamin mal éduqué qui veut prendre tout les bonbons pour lui tout seul. Je ne peux pas m'empêcher de penser que oui, ce n'est qu'un gosse, et que oui, c'est normal, n'empêche que je lui foutrais bien des claques quand-même.

Pourquoi les hommes pensent avec leur bite et les femmes veulent parler? Sans doute parce que les enjeux n'ont pas été les mêmes. L'homme n'a jamais eu à pâtir de sa grossièreté ("grossièreté" au sens de "mal dégrossi"). Et si aujourd'hui mes potes filles peuvent se pécho autant de mecs dans un bar, c'est que, peut-être, contenir un peu plus mon désir, comme elles, c'est pas si désagréable pour celui qui est en face. Et ça, quand je me regarde dans la glace, je me dis que ça serait pas du luxe.