Lorsque je parle tout au long de ce blog de différences entre hommes et femmes, je parle uniquement de différences inhérentes aux différences d'éducations qui conduisent hommes et femmes à avoir des réactions stéréotypées qui n'ont rien à voir avec leur genre. Ce sont justement ces supposées différences que je m'efforce ici de rendre caduques mettant en avant l'éducation plutôt que la prédisposition dans les comportements types.

jeudi 1 avril 2010

Le machisme ou le privilège des femmes




Ce sont les remarques récurrentes de la part de soubrettes en mal de domination masculine qui m'ont éveillé à ce sentiment un peu irritant. Ces propos me faisant gentiment remarquer - avec une pointe de mépris dans la voix - que je ne suis malheureusement pas sortable.
C'est la réflexion anodine – en rien comparable à celles dont j'ai parlé juste avant – d'une twitteuse que je suis assidûment qui a soulevé certaines réflexions...

Et si les femmes regrettaient plus que les hommes cette époque où elles étaient considérées comme absolument incapables? (question générique, bien sûr. Tout le monde n'étant pas du même avis)

Beaucoup de femmes, plus que vous ne l'imaginez mesdames, jusqu'à la plus fervente partisane de l'égalité des Sexes (... brrrr ! Cette expression à un je-ne-sais-quoi d'inadapté) s'est déjà entendu dire avec satisfaction "Quelle galanterie...!" et autre connerie du genre "Les femmes d'abord...!".

Il m'est arrivé de répondre classiquement le fameux "c'est vous qui avez demandé l'égalité des sexes connasses, alors tu fais la queue". S'en suit de la part de la demoiselle un regard désapprobateur (que j'ai évoqué plus haut) mêlant pitié envers moi et un léger dégoût pour cette grossièreté qui en dit long sur mon côté rustre.
(Je vous passe la suite de l'histoire, au moment où me retournant je vois ma N+2 très, très contrarié de devoir attendre son tour, derrière moi.)

En bref, pourquoi lorsqu'une femme dit d'un homme qu'il est galant, cela sonne comme le haut de gamme de la courtoisie?

Il me semble que la galanterie n'est ni plus ni moins à l'origine qu'une règle de politesse visant les femmes pour quelques raisons pratiques.
Un homme passe avant lorsqu'il faut monter les escaliers (pour ne pas se retrouver nez à nez avec le magistral postérieur de miss).
Un homme descend les escalier avant cette même gonzesse (des fois que l'idiote se casse la gueule).
Un homme entre le premier dans un bar (il est des lieux pouvant être mal fréquentés et on se doit de s'assurer de la convenance de l'endroit avant que l'arsouillette n'accepte de s'y jeter une pinte).

Une politesse partie de choses bien concrètes, soit, mais qui à force de codes et de dérives se sont mis à enfermer la femme dans une sorte de prison dorée et l'homme dans un devoir permanent, qui, moi à l'époque, m'aurait tout de même bien gonflé.

Mais alors, pourquoi parle-t-on de galanterie plutôt que de courtoisie ou d'extrême courtoisie, même. Non mais sans blague...

Parce qu'aux yeux de ces dames, il semble bien qu'il y ait une différence. Et de taille, puisqu'un homme qui est officiellement taxé de keum galant par une nana voit aussitôt sa cote remonter en flèche aux yeux de ses homologues féminins, plus que la cote d'un blog qui se mettrait à parler ce cul.

Est-ce que toutes les femmes qui se disent pour l'égalité des sexes sont réellement prêtent à renoncer à ce privilège de la galanterie, ce privilège désuet?

Il semble que certaines personne ayant un sexe de type vaginal aimerait bien au final avoir les droits et les privilèges des hommes tout en ayant de leur part une considération propre à leur condition de vagin (je suis rustre, je l'ai dis tout à l'heure).

Si tu veux du râb' de frites, tu fais comme moi cocotte, tu bourrines dans la file d'attente de la cafétéria.

Entendons-nous bien. Je suis pour un partage assez équitable des droits entre hommes et femmes. Des droits mais aussi des devoirs.
Combien de femmes ont déjà cédé le passage à un homme? Ne soyez pas choquées, mesdames. Oui, moi je trouve ça très agréable... Et ABSOLUMENT féminin.

Il n'y a pas plus féminin, pour moi, qu'une femme qui s'assume pleinement. Pleinement, sans attendre, assise sur sa volonté, qu'un homme lui jette un brin de monnaie, seule ressource de sa considération.

Je dis souvent qu'il faut que l'homme lâche un peu de lest sur sa "virilité", ou sur ce qu'il croit être son devoir de mâle. De même, la femme devrait faire à mon sens la même chose, laissant un peu de côté ce qu'elle croit être une obligation toute féminine. Son "art" de la fragilité, et de la faiblesse.
Oui, vous autres, femmes, devez aussi gagner l'égalité. Empiétez sur le territoire privilégié des hommes ! Avec ses droits et ses devoirs.

Cela entraînera une simple courtoisie, qui n'aura, certes, plus grand chose de charmant (comme nos contes d'autrefois) mais qui aura l'avantage de vous montrer tel que vous pouvez l'être au quotidien: fortes, indépendantes et (!) pleines d'égard pour nous puisque vous n'êtes pas les seules à mériter toute l'attention.

D'où mon insistance concernant la courtoisie. La courtoisie qui n'a ni sexe, ni histoire dogmatique et dont ne naîtra aucun -isme quel qu'il soit. Machisme, féminisme, indépendantisme ou tantrisme (oui, bon, ou autre chose... ).

On peut penser en lisant mon discours que "hola! C'est pas forcement de l'extrémisme que de laisser passer une femme", non. Effectivement, mais c'est un de ses berceaux lorsque l'on ne sait plus pourquoi on le fait, ou juste parce que c'est comme ça, on doit laisser passer les femmes.

Moi je dis non. Si j'ai une envie insoutenable de faire caca (exemple, là aussi, parfaitement asexué - et un peu rustre, juste pour en remettre une couche) j'apprécierais qu'une femme qui veut utiliser les toilettes publiques pour se repoudrer le nez me laisse passer juste par gentillesse au mieux, et au pire parce qu'après une analyse de la situation, sa présence d'esprit à estimer que mon besoin était plus urgent que la sien.

En revanche, conscient de l'agrément que prodigue le fait de voir quelqu'un céder sa place devant soi, je pourrais décider, simplement pour le plaisir, de laisser Miss passer devant (probablement comme ça m'arrive aussi de le faire avec un mecton). Sans règle pré-établie, sans obligation, juste pour le plaisir, ou pour la simple raison que l'on vie tous en société et que ça fonctionne quand-même toujours mieux quand on donne un peu à l'autre ce que cette personne rendra à quelqu'un d'autre à une autre occasion.

Alors mesdames, s'il vous plaît, vous qui prônez l'équilibre, cessez d'évoquer à la moindre occasion la galanterie en sous-entendant une qualité rare chez un homme. Parlez de politesse, ou bien si vous insistez avec votre concept de galanterie, ne parlez plus de cet équilibre entre les sexes que vous fusillez dès lors.

Non mais.
Si j'étais président, le monde irait bien mieux.


Ps: Merci à Miss Indiana pour cette réflexion.