Lorsque je parle tout au long de ce blog de différences entre hommes et femmes, je parle uniquement de différences inhérentes aux différences d'éducations qui conduisent hommes et femmes à avoir des réactions stéréotypées qui n'ont rien à voir avec leur genre. Ce sont justement ces supposées différences que je m'efforce ici de rendre caduques mettant en avant l'éducation plutôt que la prédisposition dans les comportements types.

vendredi 21 mai 2010

Les Lolitas ou une simple question de... [gène]

Il est du progrès que personne ne remettra en question.
La machine à laver, l'électricité (j'allais dire le ziclon B pour la rime, mais loin de moi l'idée de cautionner certains faits hautement condamnables. Et pourtant... la rime).

J'étais sur internet, il y a de cela quelques jours, sur un site de streaming (mot que j'ai appris il n'y a pas fort longtemps) pour me taper le début de la saison deux de la série qui fait fureur: Dr House.
Largement en retard par rapport à mes compatriotes, C'est après hésitation (et quelques déboires avec mon logiciel de P2P) que, n'ayant plus aucun films à regarder sur mon ordinateur, je décidais de me pencher sur le cas des séries en vogues (je suis conscient que Beverly Hills avait marqué le point culminant des séries merdiques qui ont elles-mêmes servi à l'émergence d'un nouveau genre de séries: les séries à scénario).
Ô combien mystérieuses ont été ces séries pendant balbutiements...
On a vu déjà apparaître Hartley Cœur à Vif où des drogués à la cigarette, jeunes et sexy n'apprennent à voler qu'à l'age de seize ans. Je pense ici à l'épisode au court duquel Drazic et sa nana, la blonde frangine du blond, volent ensemble dans une épicerie et se font goaler. S'en suit le tribunal et la chambre à... heu, non, je confonds.
Et puis vinrent les séries dans lesquelles pour une question de sophistication scénaristique les méchants étaient en fait les gentils. Dans Le Caméléon, par exemple, où Sydney... remarque, ça a très bien pu changer en court de route, je n'ai pas regardé jusqu'à la fin.
Et puis vint l'époque des séries qui mirent en avant les viscères comme principaux acteurs...
Urgence, Grey's Anathomie...
A l'exception de quelques unes, on sentait une nette augmentation des salaires du côté des scénaristes...

En bref, depuis déjà fort longtemps que je n'ai plus la télévision, je sentais bien que la possibilité qu'il m'était donnée de me faire de nouveaux amis était de plus en plus limité à mesure que Les Années Collèges et son formidable épisode dans lequel Snake apprend l'homosexualité de son frère disparaissait des mémoires en ne laissant comme souvenirs que la coiffe de la blondasse enceinte alors qu'elle n'avait que seize ans (révoltant... sans doute n'apprendrait-elle jamais à voler dans les épiceries, elle, parce que dans les années quatre-vingt, le vole ce n'est pas encore bien...).

C'est en prenant conscience que le monde continuait à avancer que je décidais un soir, en rentrant du travail de me plonger corps et âme dans l'intégralité de la première série venue (au préalable sélectionnée par mes soins au travers certains critères draconiens comme le pourcentage de femmes, la pertinence des répliques et un pourcentage minimum de personnes de couleurs parce que je ne suis pas raciste et que j'adore les noire...).
C'est alors qu'en épluchant l'almanach des meilleurs séries en vigueur je tombais sur ce mystérieux Dr House "antipathique au cœur d'or..." et (!) son collègue noir ET médecin. Je vous l'ai dis, j'adore les noirs, alors dès qu'on peut observer dans une série de science-fiction un noir neurologue, vous pouvez être sur que je vais aimer la série...

Me voilà donc plonger dans cette série, avec en main un arrêt maladie d'au moins trois semaine, temps nécessaire pour regarder la totalité des quatre saisons déjà sorties en français, assis inconfortablement et près à haleter à chaque rebondissement...
La série ne me déçoit pas. Elle montre avec une certaine crédibilité ce que donnerait une femme employée-docteur (ce qui pose la question de l'ouverture des facultés de médecine aux femmes...) et un handicapé à la tête d'un service (victime d'une directrice d'hôpital qui n'arrête pas de le harceler puisque de toute évidence, contrairement à moi, elle n'aime pas les handicapés...).

Il faut savoir pour la compréhension de cet article que les épisodes que je regardais à la suite les uns des autres devaient être sélectionnés dans une liste, ouvrant un autre site, nous laissant entrevoir cent publicités ainsi que des photos d'autres vidéo disponibles sur le site en question...

Un jour que je venais de me taper deux heures de Dr House, mêlant larmes, joie - puisque le patient est toujours sauvé à la fin - et provocations, j'avais besoin de me décontracter le cerveau. Je regarde donc quelques vidéos dont la promotion m'avait été faite comme je l'ai dis plus haut...
J'en regarde donc deux, puis trois... Des chats qui se cassent la gueule, des gens qui s'endorment et qui tombent, des avions qui se crashent, et je suis tombé sur une vidéo qui s'intitule "Alizée joue sa salope"...

La première question qui me vint à l'esprit est bien sûr de savoir s'il s'agissait bien d'Alizée aux bonbons qui lui coulent dans sa gorge ouverte à tout les liquides sirupeux, ou bien s'il s'agissait plutôt d'une Alizée porno-star ce qui, de fait, n'aurait pas été étonnant...
Curieux de connaitre la façon qu'Alizée pouvait avoir de mélanger "saloperie" et chanson, je décidais de regarder cette vidéo. Hors ne contenant ni noir, ni handicapé, ni égalité des sexes en faveur des femmes qui souffrent, vous pensez bien que cette vidéo ne m'a pas plus une seconde. Aussi, si je suis resté scotché devant durant les trois minutes cinquante deux de la vidéo, ce n'est pas par lubricité... c'était pour m'assurer qu'aucune noir handicapé ne ferait apparition au fond de la salle.
Après un septième visionnage, et parfaitement sûr qu'aucune minorité n'était présente, je décidais de me pencher sur l'origine du titre de cette vidéo...

J'avoue soit dit en passant qu'une chose m'a choqué dans cette vidéo (au point de me la revoir une petite dernière, d'ailleurs), c'est l'incohérence entre la chanson et le visuel... voir même la musique et les paroles...

Alizée une provocatrice? Certainement. Née dans l'école Mylène Farmer (de ce que j'ai ouïe dire) il ne fallait pas s'attendre à autre chose... Toutefois, la légèreté de son expérience dans le monde du libertinage ne lui permet pas encore de donner la crédibilité voulue au personnage...
Toujours est-il que, habillée de façon provocante, certes oui... encore que moi j'aurais dis de façon super sexy mais dépourvue de subtilité vestimentaire, je commençais à me demander très sérieusement ce qui avait pu pousser un homme (puisque seul un individu de sexe masculin aurait porté assez d'intérêt à cette vidéo pour la mettre à disposition du publique en l'enterrant en même temps dans le trou de virulentes condamnations...) (un homme ou une de ses ennemies jurées) à autant de véhémence dans le titre?
La première réponse qui me vint à l'esprit est "... c'est vrai qu'Alizée c'est une grosse salope qui suce tout plein de mecs y a qu'à voir comment elle s'habille et tu verras que j'ai raison...". Et puis j'ai réfléchi...
Longtemps...
Très longtemps...(en fait, j'ai revu la vidéo...).
Et j'ai dit : "si quelqu'un attaque c'est qu'il se sens attaqué. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende."
...!?
C'est donc ça...!
Cette réponse qui m'avait été inspirée par Dieu pendant ma méditation laissait place au raisonnement, et surtout à la seconde question... Pourquoi se sentir attaqué...
Si on me traite de fils de chien pendant qu'on m'encercle pour me demande mes tunes, je me sens attaqué, oui. Je l'admets.
Si encore on me réveille en pleine nuit, lampe torch dans la dans les yeux, passage à tabac et séquestration dans une cellule dans laquelle un homme à cagoule me demande de dire tout ce que je sais, et de ne pas lui mentir, oui, je me sentirais là encore pas trop au top.
Mais voir une jolie nana onduler des hanches (la petite a d'ailleurs bien grandi...) avec des bas et un shorty assortis de talons aiguilles et ayant oublier sa jupe : je bande, à la limite, mais je ne me sens pas agressé.
Et si s'était ça le problème ?
J'ai toujours la sensation que c'est pour palier à leur faiblesse vis-à-vis des femmes que certains s'en vont cacher l'objet même de leur tentation sous des burqa.

En france, si nous ne souffrons pas de ces mêmes lois nous souffrons aussi de cette hypocrisie incitant à condamner ce qui nous fait peur.
Je me suis demandé en voyant l'incohérence entre ce beau brin de femme bougeant avidement et ce qu'elle chantait si ça n'était pas plus ridicule que choquant, soit. Ridicule, peut-être, oui, mais de la à fustiger cette jeune fille...
De toute évidence, le titre que ce jeune homme avait donné à la vidéo démontrait la grossièreté de sa vision de cette dernière, le grillant au passage. Il a vu une belle plante remuer son bassin et s'est senti en danger dans la position de mâle (ce qui ne l'a pas empêché de regarder la vidéo. Et pas qu'une fois je présume...)
Sa peur ne reflèterait-elle pas en proportion sa convoitise...?

Alors j'ai envie de hurler cette question : POURQUOI CONDAMNER CES FEMMES PLUTÔT QUE LOUER LEURS HANCHES QUI NOUS EXCITENT... ?!

Voilà pour ma conclusion sommaire...
Je n'ai pas poussé plus avant mon investigation puisque je suis tombé sur une vidéo qui a éveillée ma curiosité. "Loana joue sa salope".

A présent, je vous demande une minutes de silence pour ce pauvre type qui a craqué devant Alizée... puisque s'il a par malheur l'envie de se taper un beau jour toutes les saisons de docteur House, il tombera entre chaque épisode sur une annonce l'incitant à regarder une vidéo qu'il a lui-même mis en ligne sous un titre accrocheur.
La vidéo de celle qui est sans doute sa petite salope préférée. Et à chaque fin d'épisode de House viendra l'angoisse de revoir "Alisée joue sa salope", vidéo qu'il fuira d'un léger détournement de regard vers son clavier sans se résoudre à lui avouer qu'il l'aime déjà...

1 commentaire:

  1. J'avais déjà lu ce texte (sur ton MySpace) et franchement, je l'aime beaucoup. En tant que salope, je veux dire, bien sûr.

    RépondreSupprimer