Lorsque je parle tout au long de ce blog de différences entre hommes et femmes, je parle uniquement de différences inhérentes aux différences d'éducations qui conduisent hommes et femmes à avoir des réactions stéréotypées qui n'ont rien à voir avec leur genre. Ce sont justement ces supposées différences que je m'efforce ici de rendre caduques mettant en avant l'éducation plutôt que la prédisposition dans les comportements types.

lundi 10 octobre 2011

Dis Franck, c'est quoi cette bouteille de lait?

À l'occasion de diverses expérimentations scientifiques, quelque chose m'a sauté aux yeux (pas que...) alors que je me posais déjà un question depuis quelques années.
Où distincte-t-on la sensualité de la sexualité? Dans quel cas?

J'ai toujours considéré la sensualité (au sens d'agrément) comme quelque chose de purement "sensoriel" au sens de "agréable pour les sens". La bonne bouffe, l'ivresse alcoolique ou celle de certaines drogues, la brise légère sur la peau lors d'une matinée ensoleillée, le fait de se faire réveiller par un putain de bon massage, la baise dans certains cas (on verra tout à l'heure que ce dernier cas souffre d'une complexité qui est justement l'objet de cet article)...
La sexualité est selon moi quelque chose qui se rapporte au sexe. Quelque chose de sexuel de fait est quelque chose qui excite mon sexe. Physiquement. Là, les exemples sont plus complexes à trouver puisqu'il n'y en a pas à foison qui ne se serve pas de sensualité pour y parvenir. Mais disons que la masturbation, solitaire, pour l'hygiène peut-on dire, est souvent un des raccourcis les plus direct vers le plaisir sexuel qui, souvent, ne passe pas par la sensualité. Il y a bien entendu de nombreux autres cas où le côté sexuel entre en jeux, en fait tout les cas où l'organe sexuel est émoustillé, mais dans bon nombre de ces cas, on retrouvera souvent une part de sensualité ce qui me fait hésiter à les donner en exemples puisqu'il pourrait y avoir amalgame. Hm... lorsque je ne prends pas la peine de me déshabiller complètement, que j'éprouve le besoin de me passer des préliminaires et que j'introduis directement sans besoin de chercher la subtilité ma bite dans le vagin béant de ma partenaire (cette exemple est donc aussi valable dans son cas), cela fait aussi très clairement appelle au côté sexuel en majorité.

Pourquoi je me pose cette question de la distinction de la sensualité et de la sexualité? Parce que j'ai goûté au suçage de bite, et qu'à force d'en parler revenait en moi et chez les autres, à une époque, la question d'une éventuel bi-sexualité, chose que je ne ressentais pas viscéralement pour des raisons au départ inconnues.

Le raisonnement qui suit n'est pas un aboutissement figé de ma réflexion, il est la synthèse à laquelle je suis arrivé et qui selon moi tient le plus la route actuellement dans mon cas (et probablement, nous le verrons, dans le cas de d'autres). Bien sûr, à supposer que les bases rhétoriques sur lesquelles je me repose soient exactes (ce dont j'ai l'impression) (rassurant, n'est-ce pas).

Pour commencer, cela va sans dire, mais je précise tout de même, je n'ai aucun soucis ou préjugé quel qu'il soit sur quelque forme d'homosexualité ou bi-sexualité. Ayant vécu jusqu'à maintenant en hétérosexuel dans une famille parfaitement ouverte d'esprit à ce niveau, je n'ai ni d'appréhension concernant ces sexualités ni de séquelles m'intiment inconsciemment l'ordre de "ne pas dévoiler ma sexualité qui ne rentre pas dans les normes". En somme, comme j'ai jusqu'ici vécu en hétérosexuel, je n'ai pas été mis en difficulté par ma sexualité, ce qui me permet de ne pas appréhender négativement le fait de devenir éventuellement homosexuel ou bi. Ici le débat se rapporte réellement plus à un côté individuel hors mis tout aspect socioculturel.

Pourquoi hétéro que je suis à priori, après un suçage de bite en bonne et due forme, et prétendument ouvert d'esprit comme je le suis, je n'envisage pas d'être bi-sexuel (pour l'instant)?
La réponse, les tripes. Mon ventre.

Discutant de cela avec une amie gouine (cette phrase servant uniquement à asseoir ma crédibilité en vous informant que je ne suis pas homophobe puisque moi-même j'ai une excellente amie homosexuelle), elle m'a rétorqué "pour moi la question est simple: si tu as aimé tu es bi, si t'as pas aimé tu es hétéro".
Et si j'avais aimé mais... pas sexuellement?

Soyons clair.
J'ai aimé sucer une bite pour deux raisons. La première est très clairement sensuelle: le fait d'avoir une bite au repos dans sa bouche et de la sucer est quelque chose que j'ai trouvé très agréable. La sentir réagir à la succion est tout aussi agréable. La deuxième étant la position que j'occupais, entre les jambes de cette hommes (ce derniers point ne relevant pas de la sensualité j'en parlerais tout à l'heure...). Ce point fut autrement plus complexe à cerner et si j'en ai été capable je remercie un peu ma pote dont je vous ai parlé plus haut (oui, la gouine) pour son coup de main.

"T'as aimé sensuellement mais pas sexuellement?!" Qu'est-ce que ça veut dire espèce de débile-Franck?

Premièrement tu vas te calmer. Mon frère fait du kung fu et il te latte.
Deuxièmement, c'est exactement ça. Est-ce que je suis de fait bi (pas homo parce que de façon évidente j'aime encore le sexe avec les meufs) parce que j'ai sucé une bite et que je n'ai pas détesté (ce qui est vrai)?
Je trouve que non, parce que très clairement je n'aborde pas ma "sexualité" de ce côté là de la bite de la même façon que lorsque je suis avec une femme (d'ailleurs en réalité, est-ce que je pourrais aborder une sexualité de ce côté là de la bite?). Ma pote me fait assez justement remarquer qu'il faudrait peut-être me laisser le temps d'accepter ou de concevoir, si je me révélais bi, cette toute nouvelle sexualité (en gros je le suis peut-être sauf que comme c'est très nouveau c'est normal que sucer une bite soit encore "différent" en terme de plaisir que... faire un cunnilingus).
Hm... là dessus encore quelque chose me chiffonne. Le principe est sans doute vrai, toutefois, le plaisir que j'y ai trouvé me semble-t-il ne se rapporte en rien au côté primaire que peut avoir le plaisir du sexe pour moi. Pas de plaisir "primaire sexuel" à sucer une bite, donc pas de réelle bi-itude (ce terme me fait beaucoup rire alors tu me laisses) dans mon cas.
Et pourtant il y a bien eu un rapport sexuel de type homosexuel. Et j'ai "plutôt apprécié". Bon alors qu'est-ce que j'ai aimé? Les sensations. Comme un massage qui émoustillerait les récepteurs de ma peau sans pour autant me coller une trique d'enfer. Il m'est arrivé pendant l'acte sexuel, de sentir ma partenaire me faire des choses qui rendaient mon corps entièrement réceptif au touché, allant jusqu'à me faire débander, non pas à cause d'un plaisir sur-puissant, mais bien parce que ce plaisir ne prenait pas la même voie que le plaisir axé sur mon sexe. Comme la super-bonne cuisine, la superbe musique, tout ces plaisirs dont je ne peux pas me passer mais qui ne m'excitent pas sexuellement, ma peau répond à des stimuli qui parfois n'excitent pas du tout ma sexualité alors qu'ils sont malgré tout extrêmement agréable (le plaisir pendant le rapport sexuel étant alors de passer de l'un à l'autre, l'acte devenant un voyage aux perpétuels aller-retours entre les différents plaisirs que peut me donner mon corps). Bon, il s'avère toutefois honnêtement, là encore, preuve de la sexualisation de la sensualité, que quand une fille me fait un massage, ça me procurera en général un plaisir supérieur et nettement de nature sexuelle que si c'était un mec qui me massait.

Le fait concret d'avoir une bite dans sa bouche est pour moi quelque chose d'agréable, n'étant, moi, apparemment pas victime du poids socioculturel m'intimant l'ordre de trouver cela répugnant, hétéro que je suis (à priori), je suis forcé de l'admettre. C'est doux, et le décalottage du prépuce en bouche est là aussi très agréable. Une sorte de massage pour la langue.

En tenant un discours pareil, (sujet abordé également avec ma pote) est-ce que je suis bi ou est-ce que je ne fais qu'exprimer une très grande ouverture d'esprit?

J'ai personnellement l'impression, et sans avoir la prétention de me lancer des fleurs, qu'il s'agit plus d'ouverture d'esprit que de bi-itude (oui, je ris encore que voulez-vous). Les sensations que j'ai ressenties dans ma bouche sont plus de l'ordre du massage que de l'acte sexuel pour moi. Même s'il s'agit du sexe d'un homme, n'est-il pas possible grâce à une certaine ouverture d'esprit de se détacher de tout "a priori" au sujet du sexe pour n'en tirer que les sensations physiques "objectives"? Un peu comme un photographe pour qui souvent il n'y a plus de gens simplement "beaux" ou "laids" mais que des "modèles" des "corps" avec des reliefs, une lumière, des traits. D'ailleurs il est fréquent qu'un modèle nu n'excite pas son photographe puisque celui-ci est dans une tout autre disposition.
OBJECTIVISER LE CORPS. N'est-ce pas ce qui s'est passé ici?
Je crois que si... SAUF... au sujet du deuxième point que je vais aborder concernant cette expérience.

Le deuxième point qui m'a fait aimé cette expérience homosexuelle (puisqu'elle est telle) est le point qui m'a le plus fait hésiter sur la tournure que prenait ma sexualité.
Toujours avec l'impression de ne pas y avoir à proprement parlé trouvé mon compte sexuellement, j'ai aimé ma position intellectuelle dans le couple pendant l'acte. Je n'étais pas à genoux mais j'étais d'un certain côté excité. Pas... sexuellement, non. Mais excité.

J'ai eu très nettement l'impression que l'excitation venait de la position de la "femme" qui était entrain de faire ce que je fais, comme si je reproduisais un modèle qui a été profondément source de plaisir pour moi. N'es-ce pas la reproduction de cet acte (excitant à mes yeux d'homme voyant une femme me faire cela) qui a excité ce qui se rapprocherait le plus de "ma sexualité"?
Je ne sais pas très bien comment expliquer cela mais lorsque j'ai eu son sexe dans la bouche, j'ai eu la sensation très claire d'être dans un rapport de trio. Lui ( l'homme), moi (suçant une bite mais ne trouvant pas là de quoi se masturber), et la femme que je joue en quelque sorte (sans doute bercé par les exemples de ma sexualité) - femme dont le comportement me parle dans cette situation et chez qui je vais chercher la compréhension de la scène pour la trouver érotique d'un point de vu, en quelque sorte, d'hétérosexuel.
Il a plus été question d'un rapport hétérosexuel entre moi et moi, passant par un élément extérieur canalisateur, le mec d'en fasse.
Je m'excite tout seul quoi. Je suce une bite comme je trouverais excitant de le faire.

J'ai entendu plusieurs témoignages de femmes s'adonnant au cunnilingus mais admettant par ailleurs ne pas y trouver de plaisir sexuel identique au plaisir qu'elles auraient avec un homme. Ça devient un acte sexuel "cérébrale" excitant par "la situation" ou, comme elles me l'ont déjà dit parfois, excitant parce qu'elle trouvait l'occasion de se comporter comme l'homme. Cela me rappelle à ma propre situation décrite plus haut. Moi me comportant comme la femme et éprouvant un plaisir à cela (plaisir cérébral plus qu'autre chose).

Et au milieu de tout ça: la question sous-jacente de savoir si dans ce rapport complexe à l'autre j'ai été bi-sexuel ou bien un simple hétéro (qui ne craindrait simplement pas qu'un suçage de bite ne remette en cause son hétérosexualité; puisqu'il est bien également question ici du poids de la culture sociale que subissent les hommes au sujet de leur absolument-pas-homosexualité-même-s'ils-n'ont-rien-contre-les-homos-moi-même-j'ai-un-excellent-ami-homosexuel-je-te-l'ai-dit-taleur).

Peut-être que l'excitation dont je parle là, au sujet de la position curieuse que j'avais, position que j'associais spontanément à une position féminine, raison de l'excitation intellectuelle que je ressentais, est à mettre simplement sur le compte d'une excitation provoquée par une nouvelle place que j'ai découverts ici dans le rapport sexuel.
Une place donc que je trouve riche d'impressions et de sensations sensuellement et psychologiquement mais qui n'éveillerait pas en moi de désir à proprement parlé sexuel. Le plaisir de cette domination toute particulière du pénis sur le corps de l'autre. Des personnes faisant plus autorité que moi sur la question (des femmes ayant notamment essayer des gods à ceinture on exprimer leur surprise devant cette sensation de puissance que l'on possède grâce à cet objet qui pénètre le corps de l'autre femme - dans ce cas) on très clairement établit le rapport de domination qu'exerce la pénétration sur le corps pénétré.
J'ai eu l'occasion de ressentir concrètement et mieux que je n'ai jamais pu l'imaginer cette place de personne pénétrée par un élément qui s'enfouit en moi pour... aller chercher jusqu'à l'intérieur de mon corps le moyen de donner nous donner à tout deux du plaisir.
C'est un acte d'intrusion indéniable!
Et on ne peut s'empêcher de se sentir, comment dirais-je, encore plus mis à nu, ou fragile. Cette découverte (qui n'en ai pas vraiment une mais, comme je vous l'ai dit, je l'ai plus concrètement que jamais touché ici du doigt) a secoué très probablement en moi tant de chose, apportant de nouveaux concepts, qu'elle est peut-être en grande partie la raison de mon appréciation positive de cette expérience. Un peu comme quand on découvre la sodomie comme nouvel outil: on aime ou on aime pas (cette question se posant juste après test), peu importe, on est emballé par la découverte (je parle de ceux qui comme moi sont motivés par la nouveauté dans la pratique amoureuse... tant qu'elle est bien amenée, bien sûr).

J'ai trouvé très à postériori cette expérience de la pénétration très enrichissante pour toute autre raison. La répercussion de la pénétration sur le comportement social entre hommes et femmes. On m'a vaguement parlé d''une psychologue qui a écrit sur ce sujet (la pénétration et sa répercussion socioculturelle - ce n'est pas le titre) donc je ne développerais pas sur ce sujet puisque je le ferais médiocrement.

Voilà donc le fruit de ma réflexion sur mon expérience du suçage de bite, sur mon éventuelle bi-itude et sur l'homosexualité.
Je terminerais donc, sans certitude cependant, en disant que la seule distinction qui est selon moi entre les hétéros, les bi et les homosexuels est la capacité à trouver "primairement satisfaisant sexuellement" un rapport sexuel dans le type de sexualité qui leur convient.

Ma pote m'a d'ailleurs très justement suggéré de pousser l'expérience en me faisant sodomiser ou en me faisant sucer à mon tour par un homme et par une femme (expérience déjà tenté et dont la réponse a relativement corroboré mes propos précédents concernant la nuance entre sensualité et sexualité, puisqu'inexplicablement le plaisir sexuel était, ME SEMBLE-T-IL, plus ou moins là selon que la femme ou l'homme me suçait).

Donc je suis un hétéro, à priori, pas de complications dans mon cas. Juste que mon corps est habité par une meuf avec qui j'entreprends parfois des rapports sexuels.

Un schizophrène, voilà.

Finalement c'est simple.

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